Denis Masseglia, président du Comité National Olympique et Sportif français (CNOSF), est à Abidjan dans le cadre de l’assemblée générale des présidents des Comités nationaux olympiques francophones en marge des 8èmes Jeux de la Francophonie. Dans cet entretien accordé à afrikipresse.fr, il parle de la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques en 2024.
L’Assemblée Générale de présidents des Comités Nationaux Olympique de l’espace francophone à Abidjan dans le cadre des Jeux de la Francophonie est également une tribune pour vous, de faire la promotion de la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2024 …
Bien sûr il s’agit de faire en permanence de la promotion de l’événement que nous souhaitons organiser. À Abidjan ici, c’est un événement de grande amplitude. Il y’a des membres du Comité International Olympique (CIO). Donc il est logique et normal pour nous d’assurer la promotion de l’événement pour lequel nous sommes totalement mobilisés depuis trois ans maintenant, et qui je pense, va trouver un aboutissement positif le 13 septembre prochain à Lima au Pérou.
Paris a une concurrente de taille, la ville de Los Angeles. Avez-vous souvent des appréhensions ?
Un concurrent de taille mais il n’en reste qu’un. Ce qui est intéressant c’est que le CIO cherche de manière extrêmement forte à ce qu’il y’ait un agrément entre Paris et Los Angeles pour que l’on aboutisse à une forme d’accord : 2024 attribué à une ville, on espère Paris , et 2028 à l’autre ville en l’occurrence Los Angeles. Si un tel agrément est obtenu, en ce moment-là, la session votera une double attribution, ce qui est en soit un événement historique puisqu’absolument exceptionnel.
Incontestablement pour vous le choix se porte sur 2024 ?
Nous, nous sommes mobilisés pour 2024 parce que notre dossier ne peut être présenté comme tel que pour 2024. Ce n’est pas le cas de Los Angeles qui a un dossier qui peut être présenté soit en 2024 soit en 2028.
Est-ce à dire que si Paris n’est pas retenu pour 2024 m, elle va se désister pour l’organisation de 2028 ?
Non le problème ne doit pas être présenté de la sorte. En fait aujourd’hui, l’agrément tourne d’avantage autour de Paris pour 2024 et Los Angeles pour 2028. Maintenant, il faut explorer cette piste au maximum parce que c’est celle qui offre le moins de difficultés sur le plan technique.
Fondamentalement quel sont les atouts de Paris ?
Nous avons un dossier technique qui est exceptionnel avec un village fabuleux et des choses extraordinaires à voir sur des sites exceptionnels. C’est justement ce qui nous fait insister que cet élément-là, ne pourra pas être réalisé en 2028. C’est pour cela que nous disons que le projet 2024 n’est vrai que pour 2028.
Ces derniers temps la France a été secouée par des problèmes de sécurité. Est-ce que cet aspect ne va pas jouer négativement dans le choix final ?
Je ne pense pas du tout. Aujourd’hui, le CIO est préoccupé par le fait qu’un certain nombre d’opinions publiques notamment en Europe se sont opposées à l’organisation des Jeux Olympiques pour autant que Paris soit présentée comme une candidature européenne. Aujourd’hui, Paris 2024 est la candidature française, une candidature européenne et une candidature francophone. C’est aussi trois raisons pour choisir Paris.
Avez-vous le soutien de l’Europe ?
Bien sûr il y’a eu une présentation au Parlement européen; il y’a eu des prises de positions d’un certain nombre de pays européens pour Paris 2024. Je crois que c’est un intérêt commun pour tous les pays européens que de montrer à travers Paris 2024, tout l’intérêt qu’il y’a pour tout pays européen d’organiser les Jeux Olympiques.
L’Afrique a toujours fait bloc autour de la France à chaque grande occasion. Est-elle cette fois encore à vos côtés ?
Oui et je ne dis pas l’Afrique francophone uniquement, mais l’Afrique dans son ensemble. On sent un réel engouement, une réelle envie, une mobilisation, un enthousiasme à soutenir la candidature de la France d’autant plus qu’en disant que Paris est la candidature de la francophonie, c’est aussi une espérance pour les pays africains de pouvoir progresser d’ici 2024, et de bien figurer dans le tableau de médailles de Paris 2024.
Vous y croyez vraiment ?
Tout à fait.
Entretien réalisé par Adou Mel
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