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    Éligibilité en Côte d’Ivoire : ” nous sommes une nation de métissage…”( Charles Gnaoré )

    Éligibilité en Côte d’Ivoire : ” nous sommes une nation de métissage…”( Charles Gnaoré )
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 3 minutes
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    Au cours d’un entretien samedi 11 juin 2016 à la Riviera-Cocody , Kangbé Charles Lopez alias Charles Gnaoré , président de la Fédération des organisations républicaines pour la cohésion et l’émergence 2015 (Force 2015) , a donné sa position sur le projet de la nouvelle Constitution de la 3e République à soumettre bientôt à référendum.
    Charles Gnaoré a déploré le fait que certains Ivoiriens se focalisent sur les articles concernant seulement la présidence de la République (la création de la vice-présidence, la limitation du mandat présidentiel, l’âge d’éligibilité et d’autres conditions relatives à la succession à la présidence de la République), même si, selon lui, il est important de savoir comment sera élu et les critères que doit remplir celui qui va diriger la nation. Ensuite, pour ses propositions fortes relatives à la mise en place de la nouvelle Constitution de la 3e République, le président de la Force 2015 a fait savoir : « D’abord, je pense qu’il faut limiter le mandat des députés et des élus locaux. Car depuis notre naissance, des députés ou maires sont toujours à leurs postes. Il faut pouvoir mettre fin à cela que j’appelle une hégémonie. À l’image de la présidence de la République , je propose que les députés et élus locaux aient un mandat renouvelable une seule fois. Et nous souhaitons également que des dispositions soient prises pour qu’une personne ne soit député et maire en même temps. Il faut mettre fin au cumul de postes électifs pour permettre à toutes les intelligences ivoiriennes de participer à la vie politique. Par la même occasion, si un ministre se fait élire à un scrutin local, la Constitution doit le contraindre à démissionner du gouvernement pour se consacrer à la gestion de sa région. Nous sommes contre le fait de confier la gestion d’une région à un Conseiller d’un élu. Par ailleurs, pour nous, l’âge pour être candidat à la présidence de la République doit être ramené à 35 ans minimum. A ce niveau, nous pensons aussi que l’âge limite doit être 70 ans maximum. Au niveau des traités et accords internationaux, il faut prendre en compte un phénomène nouveau qui est le terrorisme. Notre nouvelle Constitution gagnerait à prendre des textes en la matière de sorte que nous ayons une réaction appropriée contre les terroristes ».

    Sur la question de l’entrée en vigueur de cette nouvelle Constitution prévue pour 2020, alors qu’elle sera votée cette année 2016, Charles Gnaoré estime qu’il « n’est pas possible de penser à une chose d’une telle importance et estimer que c’est dans plusieurs années à venir qu’elle sera mise en application ». En même temps, a-t-il poursuivi, il faudrait comprendre que 2020 est à la fois loin et proche. Le président de la Force 2015 a également justifié l’initiative du président de la République Alassane Ouattara de doter la Côte d’Ivoire d’une nouvelle Constitution pour passer à la 3e République. « Il faut retenir que la Côte d’Ivoire avait une Constitution qui lui a créé beaucoup de soucis. Puisque nous avons aujourd’hui une population mature et l’ambition de devenir une nation émergente, il est bon d’aller à une nouvelle Constitution et donc à une 3e République. Et nous sommes d’accord avec le chef de l’Etat. En ce qui concerne notamment l’article 35 qui dit que le candidat à la présidence de la République doit être ivoirien né de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens, pour nous ça suffit. Car des exemples nous sont donnés dans plusieurs grands pays comme les Etats-Unis d’Amérique avec le président, en Angleterre avec le maire de Londres, en France avec certains élus. Nous avons besoin d’évoluer parce que nous sommes une nation de métissage. Il faut permettre à tous les fils de cette nation, dès qu’ils sont Ivoiriens, de pouvoir accéder à des postes électifs et même au plus haut poste de président de la République. Je suis donc d’accord avec le chef de l’Etat qu’il faille corriger un certain nombre de choses dans cette Constitution car nous savons ce qu’elle a créé dans notre pays », a déclaré Charles Gnaoré.

    Alex A

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