Au cours de l’escale qu’il a effectuée samedi 22 août 2015 à Guiglo dans l’ouest ivoirien, alors qu’il se rendait dans la ville voisine de Toulepleu, le président du parti d’opposition Lider s’est encore prononcé sur la question de l’éligibilité du chef de l’État ivoirien.
“Au sein de la Cnc, nous avons parlé de l’éligibilité de Ouattara. Ce sujet a créé des palabres entre nous parce que la question de l’éligibilité n’est pas contenue dans notre charte. Puisqu’elle n’est pas prise en compte dans notre charte, chaque parti ou membre a sa position là-dessus. (…) Un homme peut être candidat exceptionnel à l’élection présidentielle de Côte d’Ivoire. Mais notre Constitution ne dit nulle part qu’un Président peut être un président exceptionnel. Une fois qu’il est Président c’est fini. Il y a un principe de droit qui dit : “nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitudes”. C’est comme si vous signez un contrat où vous engagez quelque chose en vous disant que cela ne va pas marcher, parce que vous êtes sûr que vous allez en profiter plus tard. Si les choses ne se passent pas comme vous l’avez prévu, vous avez perdu. Vous ne pouvez plus revenir dire que vous aviez engagé cette chose dans l’intention que les choses se passent autrement. “Wahué” (c’est fini, Ndlr ). (…) À partir du moment où Ouattara est président, on ne peut plus revenir en arrière. Si vous ne voulez plus que Ouattara soit le Président de la Côte d’Ivoire, la seule solution est de vous mobiliser pour aller voter massivement contre lui. Il n’y a pas d’autres solutions. Ma position est celle de la charte de la Cnc. Laissez tomber les émotions”.
Alex A , envoyé spécial