«Opération on ne paye pas», est le thème et l’objectif de la marche organisée par des habitants de Grand-Bassam, le lundi 18 juillet 2016, sur le siège local de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE), pour dire « Non ! » à une deuxième facture moins d’un mois après la précédente.
Une facture annoncée pour la dernière semaine du mois de juillet 2016 et dont le montant et le dernier délai de paiement a été communiqué aux clients, au moment du paiement de la précédente.
Le sit-in de Grand-Bassam prévu devant le siège locale de la CIE a mobilisé une cinquantaine de personnes dans les rues de la ville, et s’est finalement mué en une marche.
Tout a débuté le matin (aux environs de 7h00) avec un groupuscule de manifestants qui s’est offert un tour de la ville, avant de se rendre au siège de la CIE, en scandant des propos et chansons hostiles à la deuxième facture d’électricité. Les manifestants sont partis du quartier château, et sont passés par le rond-point au centre ville.
Sur des pancartes, on pouvait lire des phrases telles que « CIE voleur » ou encore « Gouvernement voleur».
Rejoint en chemin par d’autres manifestants, le groupuscule s’est ensuite rendu au quartier France (où est logée toute l’administration publique ). Il est passé devant la Mairie, le Palais de justice, la Préfecture et la Sous-préfecture, avant de revenir eu centre ville.
C’est alors que les manifestants se sont dirigés vers le siège local de la CIE où attendait un dispositif de sécurité constitué de gendarmes et de policiers, face auxquels les manifestants n’ont fait que passer devant la maison du distributeur national d’énergie.
Koné Laciné, initiateur du mouvement et opérateur économique, a lu une motion : « Nous disons non à ce vol organisé par la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE). Non à cette escroquerie organisée. Nous refusons de payer cette autre facture d’électricité en moins d’un mois ».
Interrogé sur les raisons de la faible mobilisation, il a expliqué : « C’était un mouvement spontané. Ce n’est pas un mouvement préparé de longue date. C’est pourquoi la mobilisation est faible. Mais, si la CIE s’entête à nous faire payer cette autre facture, vous verrez ce qui va se passer à Bassam. Aujourd’hui, c’était juste pour dire à la CIE et au gouvernement que les ivoiriens ne sont pas dupes ».
J H K
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