Un Sommet extraordinaire des chefs d’État de la sous-région ouest africaine se tient ce samedi 12 septembre 2015 à Dakar, sur invitation du président sénégalais et président en exercice de la CEDEAO, Macky Sall.
Deux sujets principaux seront au centre de ce sommet extraordinaire de Dakar au Sénégal : la crise politique en Guinée Bissau et les élections présidentielles prévues en octobre 2015 en Côte d’Ivoire, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso.
La rencontre de sera-t-elle la solution d’une sortie de crise latente en Guinée-Bissau, d’autant que, depuis des décennies, des chefs d’Etats sont agressés voir assassinés, des fonctionnaires d’Etat ou des hauts gradés de l’armée sont exécutés ?
En attendant l’organisation des élections législatives en novembre 2016, selon la loi du pays, le président actuel a récemment nommé un premier ministre Bassiro Dja qui été récusé par le parlement. Ce dernier a fini par rendre sa démission. Pour l’heure, la Guinée Bissau vit sans gouvernement.
Sur le second point à l’ordre du jour du sommet extraordinaire, ce sont les présidentielles en Guinée-Conakry -11 octobre-, en Côte d’ivoire le 25 octobre et la présidentielle et les élections législatives le 11 octobre au Burkina Faso.
Sachant que les lendemains des scrutins électoraux en Afrique sont souvent source de dissensions politiques, la CEDEAO veut prendre des garde-fous.
Ce sommet est convoqué au moment où la campagne électorale pour le premier tour a été lancée le 10 septembre en Guinée ; au moment où deux proches de l’ex président du Faso, Blaise Compaoré ont été écartés de la course pour le fauteuil présidentiel par la cour constitutionnel ; et au lendemain d’une journée de protestation en Côte d’ivoire qui s’est soldée par la mort d’un civil.
Aliou BM Diallo, à Conakry