Sory Diabaté est serein malgré la cabale de Dao Gabala et de la Fifa visant à l’écarter de la course à la présidence de la Fif. Le Comité Exécutif sortant de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), a animé une conférence de presse lundi 29 novembre 2021 à Abidjan. Le 1er vice-président de l’équipe sortante, Sory Diabaté est sorti de sa réserve sur certains points.
À l’issue de la conférence, Sory Diabaté a dit à Afrikipresse dans un bref entretien ci-dessous, être serein face aux actions visant à fabriquer des éléments pour l’écarter de la compétition électorale à venir.
Afrikipresse.fr : Que retenir de la conférence de presse dite par les membres du Comité Exécutif sortant de la FIF et à laquelle vous avez pris part ?
Sory Diabaté : Il s’agissait pour nous, collaborateurs du président Augustin Sidy Diallo d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur certaines allégations tenues par la présidente du Comité de Normalisation, Mariam Dao Gabala lors de sa dernière sortie. Il était important que ceux qui ont géré la FIF ces dernières années et qui sont indexés et accusés de malversations par le Comité de Normalisation (CONOR) disent leur part de vérité quant aux faits qui leur sont reprochés. Cette rencontre a été une occasion pour battre en brèche toutes les contre-vérités dites par la présidente du Comité de Normalisation lors de sa conférence de presse notamment les questions de l’utilisation de l’eau en sélection où nous avons démontré que chaque joueur bénéficiait de 6 litres d’eau par jour et non 50 litres par jour. La dotation en eau et en boissons énergisantes de la sélection pour une durée de 10 jours est de 1 million de F CFA pour la période de regroupement. Les boissons énergisantes coûtent 300.000 F CFA et l’eau 700.000 F CFA pour environ 50 personnes durant les 10 jours de regroupement.
Pour l’hébergement, nous avons précisé que la FIF n’intervient pas dans le règlement des factures. La FIF soumet la proforma à l’ONS qui se charge de payer soit par chèque soit par virement bancaire. Il est à préciser que les frais de séjour sont fonction de la taille de la délégation et du nombre de jours à l’hôtel. Ainsi pour un budget de 80 millions par exemple, 70 millions ont été effectivement payés et nous avons également pour d’autres regroupements des frais passant de 62 millions de F CFA à 45 millions de F CFA. Il est donc faux d’affirmer que c’est seulement à l’arrivée du CONOR que les frais de d’hôtel sont passés de 80 à 40 millions comme pour laisser croire que les ex-dirigeants s’adonnaient à des surfacturations
Concernant le transport de l’équipe de l’hôtel Radisson à Sol Béni, l’équipe du président Sidy Diallo fait savoir qu’elle n’organisait pas de séances d’entraînement sur ce terrain mais soit au Centre Technique National soit au stade Félix Houphouët-Boigny. Par conséquent, elle ne se sent nullement concernée par des factures relatives au transport de Radisson à Sol Béni. Par ailleurs, la dotation en carburant des Éléphants sur 10 jours est de 500.000 F CFA. Il faut donc éviter de faire des amalgames entre les frais de transport pour l’entraînement et le coût de location de Sol Béni qui se chiffre à 2.500.000 F CFA pour 5 jours soit 500.000 F CFA par jour d’entraînement.
–Après avoir bouclé l’audit qu’elle a commandité et fait consulter les résultats par les clubs, la présidente du CONOR dit qu’elle cherche encore des preuves pour vous accabler. Quel commentaire vous en faites ?
Si les différentes missions d’audit sont achevées, les rapports sont donc disponibles. Dans ces conditions, l’organe de gestion qui a été l’objet d’un audit doit pouvoir bénéficier de ces rapports pour observations. Or, à ce jour, aucun rapport ne lui a été signifié, aucun échange n’a eu lieu entre le CONOR et l’ex-Comité Exécutif tout comme entre le cabinet d’audit et l’ex-Comité Exécutif.
–D’aucuns soutiennent que les différentes sorties de la présidente du CONOR et les agissements de ce même CONOR envers les clubs qui vous sont très proches montrent que vous êtes l’objet d’un complot visant à vous éliminer de la course à la présidence de la FIF. En mesurez-vous les conséquences ?
Juste deux semaines après la mise en place du Comité de Normalisation, une source très proche du CONOR m’a fait savoir que tout sera mis en œuvre pour m’écarter de la course à la présidence de la FIF. Moi, je ne cherche pas à plaire. J’ai fait tout ce que je pouvais faire pour contribuer au développement du football de mon pays. J’irai jusqu’au bout car j’ai foi en Dieu et je suis serein. Le dernier mot revient aux clubs et sur ce plan, je suis très bien loti. Je ne suis pas dans les palabres de personnes.
Entretien réalisé par Adou Mel