En ouvrant la page Idées/Débats dans la présente version digitale du magazine Afrikipresse, nous avons voulu offrir à tous les intellectuels, aux acteurs politiques et économiques, aux institutions et à la société civile ce lieu qui permet la confrontation des idées.
La maturité d’une société se mesure à la force des idées qui la nourrissent et à celle des convictions que portent des femmes et des hommes, quelle que soit la place qu’ils occupent.
À partir de la Lettre adressée au Président de la République Alassane Ouattara par le professeur Amoa Urbain, nous avons publié deux réponses. Il ne nous appartient pas de juger le contenu des contributions, chacun étant libre d’exprimer une opinion ou d’apporter la contradiction.
L’anonymat a été nécessaire dans la réponse au professeur Amoa Urbain parce que l’auteur , franco-ivoirien, occupe de hautes fonctions et il est tenu à un devoir de réserve.
Tout cela doit se faire dans un cadre qui est celui du débat démocratique et dans le respect des personnes. Nos compatriotes ont trop tendance à réagir de façon irrationnelle. Aveuglés par une émotion trop souvent partisane, ils en oublient le débat d’idées pour attaquer les individus et déverser sur eux des torrents d’insultes. Nous devons sortir de cette rhétorique de la haine.
L’histoire, en particulier celle de nombreux pays africains, montre que l’aveuglement partisan conduit à des dictatures souvent génocidaires.
Si nous sommes une grande nation, un grand peuple, avec des dirigeants politiques responsables et des citoyens conscients des enjeux, nous devons être capables de débattre avec sérénité, sans tomber dans le piège que nous tend l’immense chaos des réseaux sociaux.
Essayons d’être dignes des vrais débats qui font avancer la démocratie et la consolident. Essayons d’être dignes de tous ces grands intellectuels africains, qui nous ont permis de retrouver notre identité et notre dignité.
Il n’existe pas de sens de l’Histoire, mais l’Histoire, en particulier l’Histoire de chaque pays, prend le sens que nous voulons bien lui donner à partir des idées que nous défendons.
Wakili Alafé