L’atteinte des objectifs du second mandat du président ivoirien Alassane Ouattara dépend la poursuite d’une bonne collaboration avec le Pdci Rda. Le Rdr a dit qu’il tient au renforcement du parti unifié et du Rhdp ” dans le respect de l’identité de chacun”. Ce bout de phrase est l’objet de toutes les interprétations et de polémiques depuis lors.
Il signifie pour certains que les chemins des partis membres du Rhdp peuvent se séparer et que l’identité du Pdci peut être bien différente de celle du Rdr. Selon cette façon de voir, à partir du respect de l’identité de chacun, il est possible de dériver pour exiger le respect des intérêts de chacun. Cela peut se traduire par des candidatures concurrentielles entre le Pdci et le Rdr lors des législatives à venir. C’est pour éviter à nouveau ce type de conflit entre identité et et intérêt que les présidents Bédié et Ouattara avaient envisagé une fusion-absorption totale. La mayonnaise ne semble pas prendre pour l’instant. Cela n’est-il pas à même de mettre en péril sérieusement le projet de création d’un poste de vice. ” Pas possible ” , estime toutefois un observateur qui pense que l’idée même de l’alternance et aussi de la création d’un poste de vice-président est la traduction de la prise en compte de l’identité de chaque parti. Selon lui si le Pdci tient à l’alternance alors que dans un parti unique unifié la question ne se pose même pas, c’est bien parce qu’il est d’accord pour le respect de son identité, comme le demande le Rdr, à qui le Pdci ne peut refuser cela. Sous cet angle , l’observateur pense que la création du poste de vice président n’est pas du tout en danger au stade actuel. Il ajoute que la perspective de la fusion et du retour au Pdci, rend caduc l’objectif de l’alternance, parce qu’ainsi les différences ou les identités différentes seront gommées.
Charles Kouassi