Quelques leaders de l’opposition camerounaise ont connu des temps difficiles le mardi 29 Mars 2016 au quartier Odza à Yaoundé. Ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène et de matraques par les forces de maintient de l’ordre, alors qu’ils s’apprêtaient à tenir une conférence de presse au siège du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) .
Le quartier Odza situé dans la banlieue de Yaoundé, a été mouvementé dans la journée du mardi, suite à une altercation qui a opposé des leaders de l’opposition camerounaise aux forces de police qui ont surgi au siège du MRC pour empêcher la tenue d’une conférence de presse.
Tout a commencé après l’arrivée de la police sur le lieu de la rencontre des acteurs de l’opposition et des hommes des médias. Arrivés à leur tour , les éléments de la police ont donné l’ordre de quitter les lieux aux opposants qui ont refusé d’obtempérer. Quelques membres de l’opposition ont été rudoyés par la police et mis aux arrêts : Edith Kay Walla, Pr Prosper NKOU MVONDO, Me Emmanuel Sim, Dr Alain Fogué et Okala Ebodé.
Ces membres de l’opposition camerounaise voulaient informer l’opinion nationale et internationale sur le rejet du projet des élections présidentielles anticipées, ainsi que le rejet du projet de la révision constitutionnelle que le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir a l’intention de faire passer à l’Assemblée Nationale.
La sortie médiatique manquée devait aussi être l’occasion pour ces opposants, de faire appliquer l’organisation à deux tours des élections présidentielles, au Cameroun, ainsi qu’un bulletin unique pour les suffrages. Des requêtes qui selon les opposants n’ont jamais été prise en compte par la sphère décisionnelle de Yaoundé.
Alors que les députés se trouvent pleine session parlementaire, les leaders de l’opposition voulaient faire entendre leurs voix pour empêcher les parlementaires de voter les lois qui ne plaisent pas, en dehors du RDPC, aux autres parties engagées dans la sphère politique du Cameroun.
François ESSOMBA