Des objets archéologiques datant de 6000 ans, découverts par la Compagnie des bauxites de Guinée -CBG- ont été remis au département de la culture, des sports et du patrimoine historique, mercredi 11 mai, au musée de Conakry.
Ces objets sont composés de 40 nucléus, de 150 éclats de pierre et des céramiques du néolithique. Ces objets mis à jour dans le cadre de l’étude d’impact environnemental et social dans la zone relevant de la concession de l’entreprise minière, ont été analysés et certifiés par le laboratoire Archéologie et peuplement d’Afrique (APA) de l’Université de Genève.
Pour les autorités du patrimoine historique, c’est la preuve que la vie humaine a existé dans la période préhistorique, dans cette partie du globe aujourd’hui appelée Guinée.
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La directrice du musée national, Hadja Kadé Seck, très contente, sollicite un espace d’exposition plus approprié pour ces objets. “Je suis très heureuse. Mais j’ai besoin de plus, car ces objets, ce n’est pas la peine de les avoir et les cacher dans des réserves qui ne sont certainement pas bien adaptées. Ils sont faits pour être présentés. Donc aussi bien que les donateurs, l’État, que les personnes de bonne volonté doivent nous aider à avoir plus de salles d’exposition pour pouvoir présenter ces objets. L’objet n’est utile que quand un élève ou un chercheur vient le visiter. Nous n’avons pas besoin de les conserver, nous avons besoin de les exposer. Mais nous n’avons pas d’espace d’exposition“, relève la directrice du musée.
Le ministre guinéen de la culture n’hésite pas à affirmer qu’avec l’exhumation de ces objets, “on vient inscrire la Guinée dans la page préhistorique de l’Afrique“.
“Si, en ce qui concerne l’Afrique australe et l’Afrique orientale, une controverse commençait à émerger au sujet de la thèse de l’Afrique, berceau de l’humanité, avec l’exhumation de ces artefacts par la CBG, nous sommes en train de clore ce débat, nous sommes en train d’inscrire la Guinée dans la page préhistorique de l’Afrique“, précise le ministre Siaka Barry.
Aliou BM Diallo
