Des incidents sont survenus ce Mercredi 26 août à l’aéroport international de Conakry-Gbessia entre les partisans de Dadis Camara et les forces de l’ordre quand un avion supposé transporter le président du parti des forces patriotiques pour la démocratie et le développement –FPDD- a atterri sans lui.
Les nombreux militants et sympathisants mobilisés pour accueillir Dadis Camara ont alors commencé à jeter des pierres contre les agents. Ces derniers ont riposté en lançant des gaz lacrymogènes. La circulation sur l’autoroute a été perturbée pendant plus d’une demi-heure.
Dans la foule, peu avant l’incident, des rumeurs selon lesquelles Moussa Dadis Camara aurait été arrêté par la Présidence guinéenne pour l’extrader à la CPI, ont été distillées. Une rumeur vite démentie par un ami proche de Moussa Dadis.
Interrogé par RFI, Papa Koly Kourouma, ministre du gouvernement d’Alpha Condé et oncle de Moussa Dadis Camara a déclaré : « Monsieur Dadis Camara souhaiterait bien rentrer à Conakry aujourd’hui. Il a donc fait une réservation Ouaga-Abidjan, Abidjan-Conakry, il devait être en correspondance à Abidjan. Il prenait un vol Air Burkina pour Abidjan, il prenait la correspondance Air Côte d’Ivoire pour Conakry. Lorsque l’avion Air Burkina est arrivé à la verticale d’Abidjan, l’agence nationale de l’aviation civile lui a refusé l’atterrissage. Il a alors dévié sur Accra. Donc, au moment où je vous parle, l’avion est au sol sur Accra et les passagers qui devaient atterrir à Abidjan ont dû être acheminés par d’autres voies. »
Dadis Camara est lui resté dans l’avion et devait retourner à son point de départ de Ouaga.
Pour sa part, le gouvernement guinéen, à travers son porte-parole, Damantang Albert Camara, a nié avoir été « associé » au retour de Dadis Camara en Guinée.
Aliou BM Diallo, à Conakry