« Je ne suis au courant de rien sans cette affaire de vol et pourtant, je suis détenu ici à la Maca, voilà plus de deux mois», déclare avec un air de tristesse José Du Bonheur à ses visiteurs.
Cet ingénieur de son qui a soufflé ses 38 bougies le 9 juin dernier entre les murs de la prison, a fait les beaux jours des Studios Moffou de Salif Kéïta au Mali, et de Mory Kanté en Guinée explique sa mésaventure : « Après la Guinée, je suis rentré en Côte d’Ivoire où j’ai eu plusieurs contrats avec des artistes (Molière, Espoir 2000, Aboutou Roots, Kandé Kanté, Fadel Dey, Jean Yves Cébon, Ndlr). Le dernier contrat que j’ai obtenu a été signé avec le duo d’artistes, ‘’Grobonheur & Palèlo’’ qui a payé quatre jours d’arrangement au Studio Moussa Doumbia de Yopougon, avant de me faire appel pour l’arrangement de leur album. C’est lors de la 3ème journée, en pleine séance de travail le samedi 9 mai 2015, que j’ai été accusé de vol de matériel de studio, puis arrêté. À cause de ces accusations, j’ai même passé 12 jours au poste de police. L’enquête n’a rien révélé sur mon compte , malgré cela j’ai été transféré au Parquet. Une fois au Parquet, le juge ayant constaté des zones d’ombres dans mon dossier, a fait appel au Lieutenant qui a été chargé de l’affaire mais ce dernier ne s’est jamais présenté, jusqu’à ce que je sois conduit à la Maca. Pourtant, au terme de l’enquête, deux receleurs ont été arrêtés et ceux-ci ont confirmé que je n’avais rien à voir dans cette histoire».
[Voici pourquoi José du Bonheur a été arrêté]
Au nom du « Studio Doumbia Moussa», à l’origine de le la plainte ayant conduit l’ingénieur de son de nationalité ivoirienne, José Du Bonheur en détention préventive à la Maison d’arrêts et de correction d’Abidjan (MACA), Traoré Ibrahim dit ‘’Dienki’’ a donné sa version : « Personne n’a accusé José. Nous avons porté plainte contre X. Comme tous les autres suspects, José a été entendu par la police parce que dans la nuit du vol, il était au studio; il y a même passé des coups de fil. Lors de son interrogatoire, ce sont ses propres déclarations qui l’ont envoyé à la Maca. Parce que dans ses propos, il se mélangeait les pédales , et n’a pas été cohérent dans ses explications. Sinon nous ne l’avons pas accusé formellement. En ce qui concerne les receleurs auxquels il fait allusion , il faut d’abord préciser que de tout le matériel volé, nous n’avons retrouvé que la table de mixage à Adjamé chez un receleur. C’est ce dernier qui a révélé à la Police que ce sont deux jeunes qui sont venus lui vendre cette table de mixage. Mais les enquêtes continuent et l’affaire est au cabinet d’un juge d’instruction . Si José est déclaré innocent, il sera libéré mais dans le cas contraire, il répondra de ses actes (…). Donc, nous attendons ».
L’arrangeur José Du Bonheur, Tra Bi Bollo Nestor José à l’état civil, est attendu ce vendredi 17 juillet 2015 à partir de 15 heures, devant le juge d’instruction, au 2ème cabinet du Tribunal de Yopougon.
Claude Dassé