Dans un entretien accordé à notre confrère Radio France internationale (Rfi), Soro Kigbafory Guillaume a abordé plusieurs sujets brûlants de l’actualité ivoirienne. Le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire est également revenu sur ses démêlés avec la justice militaire burkinabè qui au final, a renoncé à toutes poursuites judiciaires contre lui.
«Je dois dire que, sur la question du Burkina Faso, le président Ouattara lui-même a décidé de prendre en charge le dossier. Et donc je m’interdis tout commentaire sur la question du Burkina Faso, d’autant plus que j’ai été longtemps calomnié. Je suis même blessé et je considère qu’à partir du moment où c’est la décision du président de privilégier la voie diplomatique, je ne veux pas que quelque propos de moi soit interprété d’une manière ou d’une autre. (…) Ce dossier du Burkina, je l’ai mis derrière moi. Ça a été une étape difficile pour moi-même et ma famille. Ce qui m’intéresse, ce sont les affaires politiques intérieures de la Côte d’Ivoire. (Rires) J’ai considéré que c’était une vraie cabale. Ceci aujourd’hui heureusement est passé, ça a été une blessure qui s’est cicatrisée. Je ne parle plus du Burkina. (…) Je ne rentrerai pas dans cette polémique puérile, quelquefois même ridicule et même insultante pour moi. Le plus important, c’est aujourd’hui que les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso se portent mieux. Je remarque au passage que ceux qui m’ont accusé n’ont pas apporté la preuve contraire non plus devant une juridiction», a déclaré Soro Guillaume.
Il est également revenu sur les perquisitions dont sa résidence de Ouagadougou fut l’objet : «Je suis sans haine, ni rancune. Vous savez, quand vous êtes un homme politique, vous recevez des coups, vous pouvez même être victime de cabales. J’ai trouvé que j’ai été offensé, blessé, meurtri, mais ce n’est pas le plus important. J’ai dit que ce dossier est bien loin derrière moi. Je vais de l’avant ».
En ce qui concerne la demande d’extradition de la Justice de son pays de l’ancien burkinabé Blaise Compaoré , aujourd’hui en exil politique Abidjan, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne s’est refusé à tout commentaire sur ce dossier : « Cela est une affaire intérieure au Burkina Faso. Je m’interdis quelque commentaire que ce soit »
Claude Dassé
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