Parmi les points abordés lors du dialogue politique tenu au cours de l’année 2022, il a été question de la révision du découpage électoral relativement aux élections législatives en Côte d’Ivoire.
Cependant cette question du découpage électoral n’est pas nouvelle dans le pays. En vue d’aider à comprendre les débats sur la question, Afrikipresse publie un article paru en juillet 2016 dans le quotidien L’Intelligent d’Abidjan. Cet article faisait également état des réactions de Kouamé Edouard, député PDCI de Yamoussoukro à l’époque, de Nassalatou Diaby, à l’époque députée RDR de Yopougon, et de Kouakou Krah à l’époque Secrétaire général adjoint du FPI chargé des élections.
Aucun nouveau découpage électoral prévu pour les législatives à venir
Le Fpi avait saisi la Commission électorale indépendante (Cei) pour proposer une réforme du découpage électoral. Selon les propositions des hommes d‘Affi N’Guessan , 46 sièges doivent venir en complément des 255 qui existent présentement, pour atteindre un total de 301 députés.
À la suite de la proposition adressée à la Cei, le parti a essayé de sensibiliser l’opinion publique, à travers des interviews. Mais il n’y a pas que le Fpi qui était intéressé par la réforme du découpage électoral en vue des élections législatives. Le Pdci avait également exprimé des souhaits dans ce sens. Selon nos informations, une fin de non-recevoir a été signifiée au parti allié du Rhdp. C’est donc en connaissance de cause, que les investitures des principaux partis se font depuis peu pour ces élections à venir.
Kouakou Krah, Secrétaire général adjoint du FPI chargé des élections : « La Cei a mis en place un comité ad’hoc pour prendre en compte ces propositions »
« Nous avons transmis nos propositions à la Cei qui nous a reçus. Nous avons expliqué nos propositions. La Cei les a trouvées pertinentes, au niveau du découpage, du nombre que nous avons proposé et du mode de scrutin que nous voulons introduire. (…) Maintenant, à son niveau, la Cei a mis en place un comité ad’hoc pour prendre en compte ces propositions, mais en les modulant selon sa vision en vue de les transmettre au gouvernement pour que l’Assemblée nationale puisse travailler sur la question. (…) Donc, il est trop tôt pour dire que nos propositions n’ont pas été prises en compte. Mais comme nous avançons vers la date butoir et qu’il n’y a pas de réaction, nous demandons à la Cei d’accélérer son travail d’étude de ces propositions, pour que le gouvernement et l’Assemblée nationale puissent situer le peuple ivoirien par rapport à ce découpage, pour savoir s’il y aura découpage ou pas »
Kouamé Edouard, député PDCI de Yamoussoukro : « Nous nous focalisons présentement sur le choix des candidats pour défendre les couleurs de nos partis respectifs »
« Ce que je sais, c’est que nous sommes présentement à la phase du choix des candidats, au niveau de chaque département. Je ne suis pas informé d’autres questions. (…) Je ne voudrais pas m’inscrire dans ce débat sur le découpage électoral. Je voudrais plutôt focaliser mes propos sur le choix des candidats pour défendre les couleurs de nos partis respectifs. Le reste est une affaire du gouvernement »
Nassalatou Diaby, député RDR de Yopougon : « Il faut que le dossier soit étudié pour voir son opportunité »
« Au Rdr, nous n’avons pas encore abordé la question du découpage électoral. Il faut que le dossier soit étudié pour voir son opportunité. Pour l’heure, je n’ai pas encore connaissance d’un tel sujet. (…) S’il y avait une séance de formation pour statuer sur ce sujet, j’aurais pu me prononcer ».
Propos recueillis par Alex A
In L’Intelligent d’Abidjan du 11 juillet 2016
