Le football ivoirien est en deuil. Laurent Pokou, ancien international footballeur ivoirien est décédé dimanche 13 novembre 2016 dans une grande clinique d’Abidjan.
Né en 1947 à Tiassalé, ville située à moins de 100 km à l’Ouest d’Abidjan, Laurent Pokou, ancien attaquant, a évolué dans le mythique club ivoirien de l’ASEC Mimosas avant d’aller tenter une aventure professionnelle en France et plus précisément à L’AS Rennes.
Revenu au pays, il a terminé sa carrière de joueur à l’ASEC Mimosas. Il a entamé une carrière d’entraîneur qui n’a pas fait long feu. Il a marqué les esprits en sélection nationale en établissant des records notamment celui de meilleur buteur de la CAN (14 buts) avant que le Camerounais Samuel Eto’o Fils ne batte son record lors de la CAN 2008 au Ghana. Depuis quelques mois, Laurent Pokou souffrait d’un mal pernicieux qui l’a finalement emporté.
Réactions
– Dié Foneyé (Ancien international footballeur)
Laurent Pokou a été mon coéquipier en sélection nationale. Il était plus qu’un ami , c’était un frère. Nous nous voyions régulièrement et participions ensemble à des manifestations sportives à l’intérieur du pays. Il était membre de la Ligue Professionnelle de Football. Je ressens sa disparition comme un choc car il reste une légende. Je suis très touché. C’est une grosse perte pour le football ivoirien et un coup dur pour tous les sportifs de ce pays. C’est terrible.
-Beugré Inago (ancien international footballeur)
Au plan purement sportif, nous avions une vision totalement différente. Il y avait une grosse rivalité entre nous mais après tout, nous étions liés dans la vie quotidienne. Et c’est moi qui lui ai rendu un vibrant hommage ici en Côte d’Ivoire à travers un match de gala. Et lui-même le soutenait en disant qu’après Rennes c’est moi qui ai reconnu ses mérites. Pour moi, il était un grand monsieur. Un grand footballeur qu’il sera difficile d’oublier.
-Ouattara Brakina dit OB (Ancien président de la Fédération Ivoirienne de Handball et ami du défunt)
Je suis triste. Ami de mon oncle, je suis lié à Laurent Pokou depuis 1969. Je portais très souvent son sac quand il allait jouer. Il me rendait visite régulièrement chez moi à Bingerville (banlieue d’Abidjan). Le monde entier pleure une figure emblématique du football ivoirien. C’est ici dans son pays qu’il est quelque peu négligé. L ‘Afrique entière l’honore à travers des invitations. De retour de l’Erythrée où il a répondu à une invitation, il m’a ramené une écharpe de ce pays que je garde en souvenir. Je ne n’oublierai jamais Laurent.
Par Adou Mel
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