Ils étaient où ces travailleurs de Comuim – une des 4 sociétés ivoiriennes de téléphonie mobile dont les licences ont été retirées par le régulateur – qui en appellent à la mobilisation générale et nationale , lorsque le PDG Nizzar Dalloul chassait les actionnaires ivoiriens Eugène Diomandé et Mohamed Salamé par le biais d’une augmentation frauduleuse du capital à 50 milliards Fcfa ?
Une grosse arnaque à l’époque pour diminuer les parts des associés locaux et vendre des illusions à des partenaires extérieurs qui ont perçu la supercherie !
Jusqu’à ce jour les accords pour règlement de la cession des parts d’Eugene Diomandé n’ont jamais été respectés. L’entreprise est même incapable d’honorer – ou refuse de le faire – une traite bancaire de 50 millions Fcfa. Les dirigeants de Comuim organisent des sorties de forte sommes en espèce des banques ivoiriennes, en ce moment. Le Pdg Nizzar Dalloul avait en son temps fait croire à des autorités sous le pouvoir Ouattara que Diomandé et Salamé voulaient lui arracher sa société, alors que Eugène Diomandé refusait tout simplement que tous ses frais au Liban ou ailleurs(location de jet privé par exemple) soient supportés par le travail de Comium Côte d’Ivoire, au détriment des frais d’interconnexion souvent coupée et au détriment des taxes dues à l’Etat. Après avoir joué la carte du pouvoir Gbagbo, Nizzar Dalloul comme tout bon homme d’affaires, s’est ensuite allié au nouveau pouvoir, assistant à l’investiture de Ouattara parmi les invités spéciaux . La société Comium a commencé sa chute aux enfers quant Salame et Diomandé sont partis, avec au passage des jours de prison pour Eugène Diomandé. Seydou Diarra et Alain Donwahi, appelés au secours ont fait ce qu’ils ont pu, mais il était impossible pour les autorités de laisser continuer la situation sans mettre fin à la pagaille créée: la Côte d’Ivoire (qu’on me corrige si je me trompe) est le seul pays au monde à avoir plus de quatre opérateurs dans la téléphonie. Lorsque des travailleurs étaient interpellés en cette période, ils disaient qu’ils ne sont pas dans les palabres des actionnaires, et qu’ils n’ont pas à prendre position. Ils ont lâché Diomandé et Salame qui vient pourtant à leur secours, aujourd’hui encore. Nizzar aurait laissé ces deux hommes à la tête de la société, les employés auraient soutenu l’ex-direction, Comium aurait eu un autre destin. Hélas ! Avec Chairman Salamé, Comium était à deux doigts de décrocher le fructueux sponsoring des Éléphants et était sur tous les grands coups (presque Femua, Varietiscope), menaçait les deux grands ! Avec eux Comium a été troisième opérateur et a talonné Orange et Mtn avant d’être devancé par Moov et de descendre aujourd’hui sous la barre du million de puces. Comium n’a même pas le roaming en prépayé ! Un minimum ! Et on se dit que est ce que les clients ont demandé 3 G? S’ils acceptent 2 G où est le problème ? Non il ne s’agit pas de ça ! Dieu seul sait par quelle gymnastique les salaires des employés qui refusent le chômage , sont payés ! Conclusion : dommage pour les employés, mais ils sont complices de la situation pour n’avoir pas soutenu Diomandé Eugène et Salamé quand ceux-ci se battaient pour que Nizzar Dalloul cesse de rapatrier à l’étranger quelques petits bénéfices engrangés. S’ils s’étaient alors mobilisés comme ils se mobilisent contre l’Etat ivoirien actuellement, ils auraient pu sauver bien d’autres gens. Ils ont laissé des cadres perdre leurs postes et des familles perdre tant de choses à cause de leur proximité supposée avec l’ex équipe. Enfin enfin Comium c’est avant tout ça , un autre ivoirien mort, traité de voyou, mis en prison, humilié pour avoir cru en ce secteur , pour y avoir investi, mais qui a été sacrifié sous l’autel de l’Agoa et des intérêts du pays : Alexandre Galley ! Il est temps de cesser d’avoir des indignations sélectives , à moins que cette tentative de mobilisation citoyenne soit un début pour des réactions identiques, dans des situations similaires. L’Etat ivoirien, selon nos informations, et à lire cette réaction du DG de l’Artci : (” Le quatrième opérateur qui va être choisi devra être capable de répondre aux exigences fixées par l’Etat. Toutefois, sachant qu’il partira avec du retard par rapport aux opérateurs déjà en place, il est évident que le gouvernement fera certaines facilités pour qu’il se mette rapidement au travail. À ce niveau, les employés des 4 opérateurs fermés sont disponibles, compétents et capables de faire gagner un temps considérable audit opérateur. Tout est possible ” ) ne laissera pas tomber Comium. Toutefois ceux-ci doivent comprendre qu’ils n’ont pas à se laisser manipuler par l’actionnaire contre l’Etat : tu me fermes et tes gens sont à la rue, essaie de faire chanter l’Etat l’actionnaire principal. Les risques de la décision prise ont été évalués et assumés par le gouvernement . Nizzar a voulu gagner trop gros , dans les négociations de rachat et vente de l’entreprise, plusieurs mois avant que la décision du gouvernement ne tombe. Lorsqu’il est devenu réaliste , les investisseurs se sont dit : à quoi bon racheter Comium si l’Etat veut récupérer et mettre aux enchères une quatrième licence ! Lui et les autres opérateurs n’ont jamais cru que l’Etat irait au bout! Ils ont pensé qu’il s’agissait d’un petit “gombo@ du ministre Bruno Koné, alors qu’il s’agit d’une option stratégique incontournable et nécessaire. Nizzar Dalloul a joué et perdu ! Il aurait pu gagner ! Qu’il assume Qu’il paye les droits des travailleurs ! Merci et du courage aux agents parmi lesquels j’ai des amis et parents, dont j’ai senti autrefois le désarroi pour les uns , mais aussi l’indifférence pour d’autres lorsque se déroulait la situation décrite plus haut !
NB : Que ceux qui cherchent des sujets pour se mobiliser regardent du côté du secteur du ciment. Les industriels locaux se plaignent des importateurs. Des milliers d’emploi sont menacés. Au profit de qui ? Une poignée d’importateurs qui avec dix à vingt chargements à l’année ( 300 mille ) déstabilisent toute une filière désormais à mesure de satisfaire la production locale. Il ne faut pas attendre que des milliers de nouveaux chômeurs soient déclarés, pour agir. Ils sont aussi nombreux que les travailleurs de Comuim . Pendant qu’ils sont inquiets, d’autres ivoiriens consommateurs et opérateurs économiques préfèrent acheter le ciment importé dans des conditions douteuses de qualité , au motif qu’il serait moins cher. Des journaux en parlent depuis plusieurs mois , le gouvernement est saisi. Nul n’en ignore désormais. Il n’y a pas que les travailleurs de Comium qui sont moins victimes de l’Etat que de la mauvaise gouvernance de leur entreprise, avec leur silence complice !
Charles Kouassi