Le ministre auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’État, Moussa Sanogo, était mardi 8 octobre 2019 à l’Assemblee nationale, où , il a présenté six projets de loi.
Intervenant des facilités, ou exonérations, accordées à la société Semlex ( opérateur choisi pour la production de la CNI), alors que celle-ci n’est pas gratuité, le ministre a dit : «En Côte d’Ivoire, la Carte nationale d’identité a toujours été payante. Mais en 2009, il y a eu une mesure spéciale pour les élections de sortie de crise, avec la gratuité de la CNI.
Cette fois, il s’agit d’une production massive et si l’exonération n’est pas accordée à l’opérateur choisi, la CNI reviendrait à 14. 000 voire 15. 000 FCFA. Cette exonération vise donc à réduire le coût de la CNI pour la ramener à 5. 000 FCA.
La fiscalité sur le coût de production d’une CNI est de 490 FCA par carte produite. L’État n’a pas les ressources pour payer plus de 100 milliards de FCA pour rendre la CNI gratuite. Le passeport biométrique coûte 40. 000 FCFA. Ceux qui doivent voyager en ont forcément besoin. Il est en est de même pour la CNI.
En la matière, la Côte d’Ivoire n’est pas une exception. Le budget de l’État tourne autour 8.000 milliards de FCFA, mais quand on en déduit les dépenses liées au service de la dette, aux investissements et au fonctionnement de l’État avec les salaires et autres, ce qui reste ne peut pas couvrir les coûts de production de la CNI (…)
Les facilités accordées à l’opérateur choisi à travers son installation sur le site du VITIB, à Grand-Bassam, ont pour seul objectif, non pas de renflouer les caisses de l’État, mais de réduire le coût de la CNI ».