Les résultats d’une étude sur le modèle économique et la professionnalisation des médias en Côte d’Ivoire ont été dévoilés.
Un atelier de restitution de l’étude sur le modèle économique et la professionnalisation de la presse en Côte d’Ivoire a eu lieu, le lundi 19 février 2024 à Abidjan. Selon les résultats de cette étude réceptionnée par le ministre Amadou Coulibaly, l’avenir de la presse papier reste toujours prometteur.
Le diagnostic de la crise de la presse
Financé par l’Union européenne à la demande du ministère de la Communication, les recommandations de l’étude ont été remises par l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Francesca Di Mauro, au ministre de la Communication, Amadou Coulibaly.
L’étude a permis de faire un diagnostic de la crise économique traversée par la presse écrite et de proposer des perspectives de développement, prenant en compte en particulier la transition digitale des entreprises de presse à mettre en œuvre.
Les recommandations prennent en compte toutes les problématiques de la presse, entre autres, les modalités de régénération, la gouvernance des entreprises de presse, le cadre juridique et réglementaire. Ces recommandations adressent également les contenus éditoriaux, la formation, la crise de la distribution de la presse, les défis de la transition numérique, la génération de revenus, l’aide publique à la presse ou encore la professionnalisation du secteur.
La presse papier encore viable
« L’étude nous conforte à l’idée que malgré les mutations numériques, la presse papier a encore un bel avenir devant elle. À une condition : que les recommandations de cette étude deviennent pour nous un repère, une référence et un point d’ancrage », a déclaré Amadou Coulibaly.
Il a ajouté à l’endroit des patrons de presse, des imprimeurs, des distributeurs et des journalistes : « À travers ces recommandations, nous avons entre nos mains des pistes de solutions. Le Gouvernement fera sa part. Mais seul, son engagement ne suffirait pas à redresser la situation. Il vous appartient de faire votre part ».
Pour l’ambassadeur Francesca Di Mauro, c’est important d’avoir une presse forte et indépendante en Côte d’Ivoire. Cette presse, a-t-elle dit, passe par l’autonomisation de la génération des revenus.
L’atelier, présidé par le ministre Amadou Coulibaly, s’est tenu en présence de l’ancien ministre de la Communication, Lia Bi Douayoua, des dirigeants des entreprises de presse en Côte d’Ivoire et de la directrice du CICG, Awa Dosso.