Le 26 septembre 2020, Seydou Dabonné a été porté à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Judo et Disciplines Assimilées (FIJDA) pour quatre ans en remplacement de Isaac Angbo. Dans cet entretien à afrikipresse.fr, le nouveau patron du judo ivoirien dissèque tous les sujets.
Afrikipresse.fr : Candidat unique, quel sens accordez-vous à votre élection ?
Seydou Dabonné : Je suis honoré par cette marque d’attention et de confiance que les clubs et les grands maîtres ont bien voulu m’accorder. Ce fut un long processus.
-Pourquoi selon vous les judokas ne se sont pas mobilisés pour une multitude de candidatures ?
Il y avait une multitude d’intentions de candidature. Mais j’ai compris aussi que nos incessantes querelles prenaient leurs sources pendant les élections. Fort de cet enseignement, j’ai décidé pendant trois années de faire le tour des clubs et des grand maîtres pour recenser nos différents. Par la suite, j’ai entrepris des discussions pour demander pardon et ramener toutes les compétences autour de notre chère discipline.
–Quel jugement portez-vous sur le bilan général de votre prédécesseur ?
Le président Isaac Angbo a apporté sa touche personnelle au judo. Il nous a même amené à apprécier l’excellence.
-Vu les nombreuses dissensions qui sont arrivées à des blocages entre le président sortant et les clubs, pensez-vous que le départ du président Angbo était nécessaire ?
Nous nous sommes parlé comme dans toutes les grandes familles. Notre amour pour notre discipline a pris le dessus sur les intérêts personnels et cela pour le grand bonheur de tous.
–Dans quel état se trouve actuellement le judo ivoirien ?
Le judo ivoirien se porte bien malgré les soubresauts que nous avons connus. Deux athlètes sont en phase de qualification pour les Jeux de Tokyo 2021. Il s’agit de Dabonné Zouleya qui réside au Japon et de Kobena Koffi en France.
–Quelle est votre priorité au moment où vous prenez les rênes du judo ivoirien ?
Ma priorité, c’est la restructuration en profondeur de la fédération à travers un changement dans notre gestion. Programmer nos compétitions et étendre notre organisation sur toute l’étendue du territoire. Modéliser notre apprentissage et notre système de formation.
–D’aucuns soutiennent que tout est priorité actuellement au judo. Etes-vous d’accord avec les tenants de cette thèse ?
Oui c’est une réalité. Tout est priorité . Mais nous allons sur les quatre années organiser notre fédération sur un plan stratégique de développement sur 12 ans.
-Longtemps absent ou privé de podium au double plan africain et mondial, le judo ivoirien se cherche. Quelle solution préconisez-vous pour sa relance ?
Notre priorité, je le disais tantôt est la réorganisation et la planification de nos objectifs. Nous aurons certainement les premiers résultats dans huit ans.
-Le problème de toutes les fédérations modestes, c’est le manque de moyens financiers. Etes-vous conscient de la mission qui vous attend à ce niveau ?
Nous irons chercher les moyens. J’ai la chance d’être un manager dans ma vie professionnelle. Je compte utiliser l’immense richesse humaine que regorge la fédération pour atteindre nos ambitions.
-Seydou Dabonné nous est-il l’assurance ou l’homme du renouveau du judo ivoirien ?
J’attends plutôt m’appuyer sur la compétence de nos cadres pour donner une autre dimension au judo ivoirien. J’aime le dire, je ne suis que le chef d’orchestre. Mais je compte sur mes musiciens pour avoir la plus belle mélodie possible.
Entretien réalisé par Adou Mel