Au terme de ses 4 jours de visite dans la région de la Marahoué, Le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a animé sa traditionnelle conférence de presse de fin de visite d’État ce samedi 26 septembre 2020 à Bouaflé, mettant fin à ses visites d’État débutées en 2012 dans les 31 régions du pays. Évoquant à cette occasion la question de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, il a dit :
« Je suis surpris que vous ayez sauté les élections de 2015 qui se sont très bien passées. Il n’y a pas eu de problème. Quasiment les mêmes personnes qui sont aujourd’hui candidats, étaient candidats ou pouvaient l’être en 2010. Pour des raisons d’opportunité, certains ne l’ont pas été. Mais je vous signale que la constitution dit clairement, je crois que c’est l’article 56 nouveau de l’alinéa 1 qui dit que le Président de la République est élu au scrutin majoritaire à deux tours. L’élection du Président de la République est acquise à la majorité absolue des suffrages exprimés. Le premier tour du scrutin a eu lieu le dernier samedi du mois d’octobre de la 5e année du mandat du Président de la République en fonction. Le 31 octobre, c’est le dernier samedi du mois d’octobre de la 5e année. Je suis le garant de la constitution. Même si je le voulais, je ne pourrai jamais changer la date des élections. Donc ce n’est pas du forcing ou des élections forcées comme vous le dites. Tous les acteurs politiques savent que cette constitution date de novembre 2016. Depuis cette période, les uns et les autres savent donc que nous aurons des élections le 31 octobre 2020. Nous avons eu de bonnes élections en 2015. Il n’y a pas de raison que nous n’en fassions pas de ce même en 2020. Moi, je suis confiant qu’elles seront apaisées parce qu’elles sont transparentes, conformes à la constitution, aux institutions ».
Après 9 ans passés à la tête du pays, celui qui affirmait avoir ‘’un bilan inattaquable’’ revient à la charge et préfère laisser le peuple souverain juger. « En tout cas, j’ai fait mon devoir, j’ai tenu mes engagements. C’est aux populations d’apprécier si ce bilan est positif ou pas et elles auront l’occasion de l’exprimer le 31 octobre », a fait savoir Alassane Ouattara.
Philippe Kouhon avec Koné Nanourgo (envoyé spécial dans la Marahoué)