L’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo a fait une annonce qui laissera des traces ce lundi 9 août 2021. C’était au cours d’un comité central extraordinaire au Palais de la culture à Abidjan avec les organes du FPI et de EDS : Laisser le FPI, son parti politique à Pascal Affi N’guessan, son ex Premier ministre qui en assurait la présidence quelques semaines après son divorce avec son épouse Simone, membre fondatrice du parti. Et aux internautes de s’interroger comment Gbagbo peut-il se réconcilier avec les ivoiriens s’il n’a pu se réconcilier avec ses deux piliers, Simone et Affi ?
« Quand tu marches et que tu rencontres une petite pierre, tu la contournes ou tu la sautes (…) Je propose au comité central de laisser Affi avec l’enveloppe, nous allons créer notre parti(…)», a dit Laurent Gbagbo qui n’a pu garder le secret de sa rencontre avec Pascal Affi lorsque ce dernier lui a rendu visite à Bruxelles les 3 et 4 janvier 2020.
« Affi a parlé et a sorti un document où il posait des revendications le concernant : il donne le parti et il devient 1er vice-président assurant l’intérim totalement. Je l’écoutais. On dirait que ce n’est pas du FPI qu’il s’agissait. Ma décision était : On ne peut rien faire avec Affi (…) », a-t-il révélé.
Peut-on donc affirmer que le divorce était bien consommé entre les deux hommes depuis janvier 2020 ? Aussi, Gbagbo en rentrant le 17 juin dernier avait dans ses valises les papiers de divorce de son épouse et camarade de lutte, Simone Ehivet. Deux divorces en moins de deux mois ?
Aussi, on a vite fait de comprendre pourquoi Simone et Affi, les deux piliers du FPI, n’ont jamais reçus de félicitations de la part de Gbagbo après 10 ans d’absence.
« Derrière ce faux-fuyant, c’est Simone qui est visée. La stratégie de Gbagbo étant de se débarrasser du parti mais également de Simone devenue encombrante. Face au blocage d’un procès en divorce, Gbagbo, plus malin va se débarrasser de Simone sans avoir à passer par la case justice », murmure-t-on dans l’entourage de l’ex Première Dame.
D’aucuns diront que Gbagbo a pris une décision sage en laissant le parti litigieux à Affi. Mais au fond, que pèse Affi devant un Laurent Gbagbo qui malgré ses 74 ans et 10 ans de prison reste encore populaire ? En abdiquant face au « lion » de Moronou, (le petit nom de Affi), Gbagbo montre ici toute sa limite simplement en matière de réconciliation.
Lui qui était annoncé pour réconcilier les Ivoiriens peut-il vraiment le réussir s’il ne pu se réconcilier lui-même avec ses deux grands piliers ? Dans la prochaine publication nous allons revenir sur l’autre agenda caché de l’ex prisonnier de Sheveningen.
PK