Afrikipresse a appris à Abidjan le transfert en cours de l’épouse de l’ex-chef de l’Etat ivoirien à la Cpi pour faire suite aux injonctions de la juridiction internationale.
Installée à l’école de gendarmerie à Cocody, Simone Gbagbo a été conduite ce Samedi 13 Décembre 2014 dans un hélicoptère pour l’aéroport , d’où elle doit prendre en principe un avion pour la Haye. Il y’a quelques heures le gouvernement ivoirien, semblait encore hésitant, ou du moins, n’avait pas changé de point de vue sur la question. Sur le plan juridique, le pouvoir d’Abidjan estimait avoir la capacité de juger Simone Gbagbo à Abidjan, tandis que la CPI assure que les poursuites engagées ne sont pas identiques à celles engagées par le bureau du Procureur. Outre l’argument juridique présenté à la CPI, les autorités d’Abidjan évoquaient en sous main des motivations humanitaires et de politique intérieure, pour justifier le refus du transfèrement de Simone Gbagbo. Ajouté à la radicalisation en cours des partisans locaux de l’ex chef de l’Etat ivoirien, le rejet du recours des autorités ivoiriennes par la Cpi semble avoir refroidi l’ardeur des partisans du refus, affaiblis au sein du pouvoir par la tentative prêtée à Gbagbo, et jamais démentie par lui, de vouloir briguer la présidence de son parti le Fpi, pour peser davantage sur le climat politique local . « On aura désormais un ménage à trois avec Gbagbo, Simone et Nady à la Haye », a commenté une source qui déplore l’absence totale de remords de la part du Fpi.