Boga Sako Gervais, le président de la Fondation ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique (FIDHOP), a animé à Paris une conférence de presse le samedi 11 octobre 2014 pour se prononcer sur la tenue les élections présidentielles d’octobre 2015 en Côte d’Ivoire.
« Election présidentielle de 2015 en Côte d’Ivoire, quels enjeux pour les Droits de l’Homme ? », était l’interrogation principale d’un exposé au cours duquel il a soulevé la problématique suivante : « A la date d’aujourd’hui (…) tous les acteurs de cette dernière crise en ont-ils tiré toutes les leçons ? La classe politique, la société civile et les populations ivoiriennes sont-elles prêtes pour une nouvelle épreuve d’élection présidentielle ? Les conditions sont-elles réunies pour que la Côte d’Ivoire organise cette nouvelle élection présidentielle prévue pour 2015 ? Le contexte sociopolitique qui prévaut dans le pays et les actes posés par les dirigeants actuels ne suscitent-ils pas, au contraire, de réelles inquiétudes, quant à la préservation de la paix et au respect des Droits de l’Homme ? En clair, cette élection présidentielle de 2015, ne risque-t-elle pas d’occasionner plus de pertes en vies humaines qu’en 2010 et de faire basculer la Côte d’Ivoire dans le chaos ? ».
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Au nom de la FIDHOP, Dr Boga Sako Gervais a apporté des réponses à ces questions pour, selon lui, éviter à la Côte d’Ivoire de revivre les travers de la crise postélectorale de 2011 ayant occasionné 3000 morts.
Il a donc proposé la dissolution de la CEI et sa recomposition, avec la présidence confiée à un acteur de la société civile ou à l’opposition ; le rejet de la candidature du président de la République Alassane Ouattara par le Conseil Constitutionnel ; le report de l’élection présidentielle d’octobre 2015, pour trois années maximum au profit de la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques, la délocalisation des procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé en territoire ivoirien, la cessation de toutes poursuites contre les « pro-Gbagbo » à défaut de poursuivre également les « pro-Ouattara », le retour assisté et sécurisé de tous les exilés du fait de la crise postélectorale de 2010, et l’organisation des Journées nationales de réconciliation.
A.A