Disparu des radars depuis un peu plus d’un an, l’ex maire de la commune de Yopougon, Yao Yao Bertin essaie de refaire surface. Rencontré par Afrikipresse dans son antre de Yamoussoukro, l’homme est apparu vêtu d’une chemise bleu délavée, d’un pantalon à la couture approximative, avec des paumes asséchées et rugueuses.
Voitures, maisons de fonction et de luxe et gardes du corps ne sont plus qu’un lointain et vague souvenir.
Financièrement ruiné et physiquement défraichi, il dit être le seul responsable de sa propre chute. D’où son repentir à la fois mélancolique et pathétique intitulé : « Ma repentance vis-à-vis de mon Dieu et de tous les ivoiriens ».
« A tous et à toutes que la paix de Dieu soit avec vous ! Pendant ma mission à la tête de la commune de Yopougon comme premier magistrat (j’ai été nommé, et non élu, par le président de la République Alassane Ouattara, par le biais du Ministre d’État , Ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko), je reconnais avoir péché. J’ai été trois fois aveuglé par ignorance. Ce n’est qu’après ma chute que je m’en suis rendu compte. Après quatre années de chômage, de vagabondage et de véritables épreuves. Mon premier péché : l’ingratitude. En effet, il est admis qu’en Afrique, après une telle nomination, je devais partir remercier le Président de la République avec une forte délégation composée des membres de mon cabinet , ainsi que de la chefferie traditionnelle et coutumière de ma région. Mon deuxième péché, c’est qu’une fois ma mission terminée, au lieu d’aller humblement et sagement rendre le tablier qui m’a été confié pour la circonstance, dire merci au Président de la République et au ministre d’État , j’ai emprunté une voie sans issue : ma candidature aux municipales contre le RDR.
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Et enfin, le troisième a été la déclaration que j’ai faite dans un journal de la place accusant et condamnant injustement le parti de mes bienfaiteurs, le RDR de ne m’avoir pas nommé et de m’avoir abandonné pendant trois ans et demi au chômage et au vagabondage.
Je suis donc le coupable et non la victime. Je reconnais avoir péché contre mon Dieu et contre les autorités établies par mon Dieu. Mes iniquités, mes péchés, mes transgressions contre mes bienfaiteurs sont à la base de mes épreuves, de mes malheurs. Je demande donc pardon à l’Eternel Dieu, mon créateur, au PrésidentAlassane Ouattara, Au Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, au Ministre d’État , Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, au secrétaire Général par intérim du RDR, le Ministre Amadou Soumahoro, à mon aîné, le Ministre d’Etat, le Maire Kafana koné, président de l’UVICOCI, au Préfet d’Abidjan, Diakité Siriki et à tous les ivoiriens ».
Ainsi soit-il !
Chris Monsékéla