La ministre ivoirienne de la Communication, porte-parole adjointe du gouvernement a animé mercredi 22 Octobre, une conférence de presse d’après Conseil des ministres. Affoussiata Bamba-Lamine s’est prononcée sur le procès des partisans de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, devant la Cour d’assises, dont l’ouverture a été reportée.
« Il faut savoir que pour parler de réconciliation, il faut que justice se fasse. La justice va se faire et s’il y a lieu de parler de réconciliation nationale pour des raisons politiques, on le décidera.
Lorsqu’il y a un procès en assises, le choix des jurés ne se fait pas de façon désordonné. Il se fait en tenant compte des règles qui régissent notre Etat. La Côte d’Ivoire a un code de procédures pénales qui édictent les règles selon lesquelles le juré est sélectionné et cela se fait bien avant l’ouverture du procès.
Les parties ont la possibilité de récuser les jurés et ceux qui sont retenus sont ceux qui ont été acceptés par les parties. On ne peut donc pas imposer un juré. Toute cette procédure a été suivie, mais on nous dit que les jurés ont été choisis et qu’ils sont du Nord. Si le gouvernement n’a pas communiqué c’est parce que justice est en train de se faire (…)
En plus du Droit, il y a l’aspect politique qu’il faut regarder. Nous ne nous laissons pas manipuler, mais il faut tenir compte du politique. Il s’agit d’un procès politique, mais il faut aussi tenir compte du fait que du côté du Procureur, il y a la possibilité de demander que toutes les choses soient reprises.
La loi nous donne cette possibilité, nous pouvons nous en saisir pour demander que les choses soient revues et que les jurés soient sélectionnés. Cette fois-ci nous le ferons avec plus de communication pour que le peuple soit pris à témoin. Nous ne nous sommes pas laissés manipulés.
Si nous avons estimé qu’il n’était pas nécessaire de communiquer, c’est parce que nous voulons sortir de cette phase, c’est-à-dire le procès et permettre à la Côte d’Ivoire d’aller de l’avant.
C’est la Côte d’Ivoire que nous regardons et le Président de la République ne fait que tendre la main aux cadres du FPI. C’est dans cette dynamique que nous écoutons favorablement les propositions faites par la partie adverse », a-t-elle dit relativement aux griefs formulés par le président du Front populaire ivoirien.
O. D