Nombreux sont ceux se demandaient pourquoi la Cour Pénale Internationale (Cpi) continue de réclamer l’ex-Première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo (qu’elle poursuit pour crime de sang commis pendant la crise post-électorale de 2011), alors qu’elle a été acquittée par la justice ivoirienne.
« La justice ivoirienne a certes acquitté Simone Gbagbo pour les crimes pour lesquels nous la réclamons (Crimes de guerre et crime contre l’humanité. Ndlr). Mais, elle n’a pas encore apporté à la Cpi les preuves que la procédure judiciaire a été faite dans les normes. C’est pourquoi nous continuions à la réclamer. Lorsqu’ils démontreront au bureau du procureur que l’affaire a été menée comme il se doit, la CPI retirera son mandat», ont expliqué Richard Nsanzabaganwa (Conseiller en coopération internationale au bureau du Procureur de la Cpi) et Fadi El Abdallah (Porte-parole et chef de l’Unité des affaires publiques la Cpi, invités de l’émission “La Cpi et l’Afrique, quelles relations“ de la Rti-1, la télévision nationale ivoirienne, le mardi 6 juin 2017.
Selon eux, pour que la Cpi accepte la requête d’un pays lui demandant d’abandonner les poursuites contre un de ses citoyens, ce pays doit lui montrer à travers des documents que la personne poursuivie a été jugée pour les faits pour lesquels elle le réclame. Ensuite, le pays doit démontrer que la procédure judiciaire a été menée dans les normes. Mais, s’agissant du cas de Simone Gbagbo, les représentants de la Cpi reconnaissent que la justice ivoirienne a montré qu’elle a été jugée pour crime de guerre et crimes contre l’humanité. Par contre, elle n’a pas encore démontré à la Cour que la procédure judiciaire a été menée dans les normes. Voilà pourquoi nous réclamons toujours son extradition », ont-t-ils expliqué.
Jean-H Koffo