Le jeudi 12 avril 2018 à Yamoussoukro , le corps préfectoral ivoirien a rencontré le chef de l’État, Alassane Ouattara.
Tous les sujets ont été abordés à cette rencontre. Gombagui Georges, le préfet de la région de la Bagoué, porte-parole du corps préfectoral a dépeint les conditions difficiles qui sont les leurs dans l’exercice de leurs fonctions. Il a évoqué des questions d’intérêt national telles que la sécurité, la réconciliation, le développement, etc. Le porte-parole de grand corps de l’administration ivoirienne, a sollicité un renouvellement des mobiliers de leur lieux de résidence; la construction de nouveaux bureaux dans les zones ex-Cno touchées par la crise militaro-civile qu’a connue le pays.
Sur la question de la réconciliation, les préfets ont souhaité à demi-mot la prise d’une loi d’amnistie pour l’ensemble des prisonniers politiques. « La réconciliation en Côte d’Ivoire doit prendre la forme d’une amnistie pour entrer dans la vision du vivre ensemble », a dit le porte-parole des préfets. Il a aussi appelé à un dégel des avoirs des opposants au régime. Les préfets estiment, par ailleurs, qu’il y a trop d’incivisme dans le pays, citant l’orpaillage clandestin et certaines actions d’insécurité devant lesquels ils trouvent le gouvernement « indifférent ». Ils conseillent plus de « vigilance et de rigueur », avec par exemple, la creation d’une agence du foncier rural pour répondre aux questions du foncier rural, à l’origine de nombreux conflits dans les régions.
En retour, Alassane Ouattara a annoncé que ces rencontres « seront désormais régulières pour mieux cerner les situations politiques et sécuritaires du pays ». Il a rassuré quant à sa disponibilité et à son envie à faire sortir la Côte d’Ivoire des difficultés auxquelles elle a été souvent confrontée, rappelant les actions déjà réalisées et celles en cours de réalisation. Au plan de la réconciliation, le chef de l’État a informé les préfets de ce que plus de 95% des exilés sont déjà rentrés au pays. « La réconciliation est une oeuvre de longue haleine qui doit se poursuivre », a-t-il précisé.
Sur le chapitre des conditions de vie et de travail des préfets, Alassane Ouattara a offert la somme de 400 millions de FCFA pour démarrer les activités de leur mutuelle. Il s’est engagé à aligner le statut des préfets « au même niveau que celui des autres grands corps ».
Chris Monsékéla