A fin juin 2014, la Côte d’Ivoire affichait un taux de marchés publics conclus de gré à gré estimé à 5,8%, aux dires du directeur des marchés publics (DMP), Yacouba Coulibaly.
Cette annonce a été faite au cours d’un séminaire de formation sur les marchés publics organisé par l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP) à Yamoussoukro (centre du pays).
Selon les chiffres de l’Autorité entre 2011 et 2013, les marchés publics conclus de gré à gré ont connu une hausse de 37,86%, passant de 29,52% en 2011 à 56,32% en 2013.
Selon les chiffres du DMP, la Côte d’Ivoire est sur la voie de la réduction du taux de passation de marchés publics conclus de gré à gré. Pour le même semestre 2014, le pays compte 76% d’appel d’offres ouverts, contre 16% en 2009 et 50% en 2013.
Depuis la création de l’autorité administrative indépendante en 2009, 104 décisions, dont 26 portant annulation de contrat de marchés publics ont été prononcées pour un montant cumulé des marchés estimé à 300 milliards FCFA. 3 autres décisions d’exclusion dont de quatre entreprises de toute participation aux marchés publics en Cote d’Ivoire, pour une durée de deux ans ont été également prises.
Selon Non Karna Coulibaly, le président de l’ANRMP, un État moderne ne doit pas tolérer l’impunité. D’où sa satisfaction devant les mesures d’exclusion d’entreprises : “on ne peut se contenter de sensibiliser, l’entreprise qui fraude sera sanctionnée”.
Franck O, à Yamoussoukro.