Le 25 Octobre 2015 , la Côte d’Ivoire a rendez-vous avec son histoire. Pour ceux qui ont encore en mémoire ces élections de 2010, la peur se dispute à l’inquiétude. Que va-t-il se passer ? Personne ne sait. Mais pourquoi nos élections débouchent-elles toujours sur des violences ? En 1995, c’était le boycott actif qui laissait au pays et aux familles des morts et des déplacés. En 2000, les élections « calamiteuses » ont endeuillé le pays et en 2010, nos larmes sont devenues internationales.
Pourquoi ya-t-il des violences à chacune de nos élections ? Ne sommes-nous pas capables d’organiser des élections sans violence ? Qui cause la violence ? Dans ce cas, pourquoi ne prenons-nous pas des dispositions pour garantir la paix dans notre pays ?
Nous voulons la paix, et nous la préférons même au développement. Certains candidats nous promettent lapaix. Pourtant, on voit bien qu’ils n’ont ni les entrées ni les ressources qui peuvent garantir la paix. Car la paix a un coût. Et notre histoire récente démontre bien que tous les candidats ne peuvent pas nous donner la paix.
En attendant, c’est la responsabilité du gouvernement de créer et maintenir les conditions pour des élections libres et apaisées. Il y aura toujours des mécontentements. Mais il faut être en vie pour être mécontent. Et la vie n’est possible que si nous avons la paix.
Le président est le favori de ces élections.Et les ballets qui annoncent les investitures des différents directeurs de campagne n’ont pas fini d’occuper tout l’espace des médias d’État (pour une campagne qui n’est, en théorie, pas encore ouverte !)Cela rappelle étrangement l’époque des refondateurs . Mais qu’importe ! L’eau de la rivière est celle qui sert à la maison du chef. Disons-le tout net : tout n’est pas parfait dans la Côte d’Ivoire de Ouattara tout comme tout n’était pas parfait dans la Côte d’Ivoire de Gbagbo. La Cote d’Ivoire sera encore là demain, avec les ressources qu’il faut pour faire face à ses priorités. Alors qu’on laisse l’histoire de ce pays s’écriretranquillement ! Et qui a dit que l’histoire devait être parfaite ? Laissons les prochaines générations juger ! Quant à nous, veillons à leur laisser la paix. Ces élections-là doivent nous donner la paix. On croise les doigts.
Euloge BALLIE