Depuis le 2 mai 2017, un nouveau débat a surgi. Il s’agit du débat sur le nouveau Projet de Loi portant régime juridique de la presse en Côte d’Ivoire. Nous nous sommes procuré le nouveau Projet de Loi ainsi que la précédente Loi de 2004 – 643 du 14 décembre Portant régime juridique de la Presse. Après plusieurs analyses et lectures, nous constatons que le nouveau Projet de Loi est une avancée significative par rapport à la Loi de 2004 en matière de procédures judiciaires.
En effet, le nouveau Projet de Loi supprime la garde à vue contrairement à l’ancienne. Ce qui se comprend aisément, car il n’est pas nécessaire de garder à vue un journaliste qui donne suffisamment de garantie de représentativité au plan social.
En lisant et écoutant les arguments des uns et des autres, nous constatons aussi que les adversaires du Projet de Loi en cours d’analyse à l’Assemblée Nationale accusent injustement ce Projet de Loi d’être un recul alors qu’il n’en est rien.
En effet, si ces derniers avaient pris la peine de lire attentivement le nouveau Projet de Loi, ils auraient compris que la disposition qu’ils considèrent comme nouvelle (article 90 du nouveau projet de loi) figurait dans la Loi de 2004. Cette Loi de 2004 fait expressément un renvoi au code pénal en ses articles 174 et 175. C’est pourquoi, nous invitons les journalistes et les amis de la presse et des médias qui sont de bonne foi à ne pas tomber dans le jeu de manipulation des pêcheurs en eau trouble.
La Côte d’Ivoire est le seul pays au monde où la presse privée bénéficie d’une subvention annuelle équivalant à 06 mois d’impression des journaux. Même ceux qui pourfendent quotidiennement le Président Alassane OUATTARA et son Gouvernement sont subventionnés gratuitement.
Alors sachons tous raison garder et faisons des propositions constructives.
Le Ministre Joël N’GUESSAN
Secrétaire Général Adjoint du RDR chargé de la Communication, Porte-Parole.