Le National Democratic Institute (NDI), une ONG américaine, a élaboré une méthodologie d’observation du processus électoral qui s’ouvrira en Côte d’Ivoire en 2015 avec l’élection présidentielle.
Cette méthodologie dénommée PVT a été récemment expliquée par Mme Christiane Pelchat, directrice-pays du NDI aux acteurs politiques et aux représentants de la société civile ivoirienne, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, SE Terrence Patrick McCulley et du président de la Commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko.
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«L’échantillon sur lequel nos observateurs seront déployés, est choisi de manière aléatoire de telle sorte que tous les bureaux de vote ont la même chance d’être sélectionnés. Par exemple, s’il y a 4% de bureaux de vote dans une région donnée de la Côte d’Ivoire, il y aura 4% d’observateurs ou d’observatrices assignés dans cette même région. Cette méthode statistique de déploiement des observateurs fait en sorte qu’on peut avoir une photographie miniature de tout ce qui se passe et c’est ce qui permet au NDI de faire des projections sur les résultats, d’appuyer et de renforcer la crédibilité du déroulement du scrutin.
Avec cette méthodologie PVT, nous avons une vue représentative du processus électoral à la grandeur de la Côte d’Ivoire, nous avons des données fiables obtenues par une méthode statistique et rapidement transmises par sms à la centrale de traitement des données. Nous avons donc la capacité de nous prononcer sur la crédibilité du scrutin et du dépouillement du vote», a-t-elle dit en citant des pays où la méthodologie PVT a été utilisée et les résultats obtenus : «Le PVT nous a permis de confirmer le dépouillement officiel du Ghana en 2008 et en 2012, du Nigeria en 2011, de la Zambie en 2008 et 2011, du Sénégal en 2012 et au Malawi en 2013. Nous avons pu avec le PVT identifier des fraudes au Chili en 1980, au Pérou en 2000 et en 2001».
Cette technologie est de nature, selon Ouattara Gnonzié, secrétaire général du parti RPP, à rassurer les partis politiques. Cependant il insiste sur les critères de crédibilité, d’honnêteté et de probité des observateurs: «C’est rassurant, mais cela dépend de la crédibilité, de l’honnêteté de ceux qui mettront cette méthodologie en œuvre. Cela dépend aussi du choix des échantillons».
Patrick Doua