AFRIKIPRESSE-Abidjan. Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique , Gnamien Konan , a demandé lors d’une réunion du Gouvernement , la dissolution pure et simple de la Fesci ( Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) en vue de ramener la paix dans les écoles et universités.
Depuis son arrivée dans ce ministère sensible qui n’a pas pu emporter Cissé Bacongo malgré les coups bas lors du règne Gbagbo, le ministre Gnamien Konan a pondu des déclarations tonitruantes et tapageuses , qui n’étaient pas successibles de garantir la paix et le calme au niveau de des universités . Qu’a fait Gnamien Konan lorsqu’il est arrivé : il a permis à la plupart des étudiants de la Fesci qui avaient été exclus, de revenir sur le campus avec la même mentalité où la violence est l’expression la mieux partagée . Le ministre a fait revenir ces étudiants sans avoir trouvé les solutions aux problèmes restants. Au pied du mur, le maçon Gnamien Konan a manifesté mépris et dédain envers la Fesci et d’autres syndicats aussi bien estudiantins que d’enseignants. Monsieur Gnamien Konan pense que tout le monde est incompétent, que les enseignants ne sont pas consciencieux. Il n’a trouve aucun intérêt à engager une discussion de fonds avec les syndicats d’étudiants. Alors quand, il lui revient comme un boomerang la violence dans les campus et écoles, Gnamien Konan ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Quel choix donne-t-il quand il est fermé à toutes discussions concernant les conditions de vie et de travail des étudiants ? Quelles perspectives ouvre-t-il, quand il concocte des mesures impopulaires , sans concertation aucune avec les étudiants, les enseignants, les encadreurs, les parents, et même sans l’aval du gouvernement , comme une année d’anglais obligatoire dans les universités publiques ou encore quand il augmente le nombre d’années pour finir son cursus universitaire ? Le ministre Gnamien Konan paie le prix de son arrogance, et de son refus de concertation profonde et franche avec les partenaires de son ministère. Refusant de rouvrir et traiter avec diligence, il n’a pas accepté d’admettre que la présence de la présence de la police universitaire sur le campus de Cocody aurait , à défaut de dissuader des velléités de violence , limité celles-ci à une portion congrue. Pendant ce temps, les forces de police sont mises directement à contribution pour maintenir l’ordre sur le Campus, et cela semble moins le choquer. Si dissoudre la Fesci était vraiment la solution, beaucoup de ministres avant lui l’auraient fait. Alassane Ouattara, Premier ministre d’Houphouët-Boigny en son temps l’avait d’ailleurs déjà fait. La tentative du Premier ministre d’Houphouët-Boigny n’avait pas diminué la contestation universitaire. Et lorsque le Président Bédié est arrivé, il a essayé à son tour de mettre ce mouvement sous l’éteignoir. Mais rien n’y fit. Pourquoi ne pas reprendre la thèse de plusieurs étudiants ou enseignants afin de faire disparaître la Fesci. Ces derniers disent en substance : « donnez aux étudiants ou mieux, donnez aux systèmes de l’enseignement ce dont il a besoin pour jouer son rôle de pole d”excellence dans la formation, et vous verrez que la Fesci disparaîtra d’elle-même ». La Fesci se nourrit des faiblesses criardes dans le système pour exister. Il est à parier que si la Fesci est dissoute, elle réapparaitra sous un autre nom ou une autre forme. Le ministre Gnamien Konan doit le comprendre, pour éviter la fuite en avant.
Charles Kouassi et O.G