Aux lendemains de la fusillade d’Orlando en Floride, l’enquête se poursuit. Pour l’heure, le bilan qui a été revu à la baisse fait état de 49 morts dans les rangs de la communauté gay d’Orlando, selon les autorités.
Parmi les victimes, figure le tireur, Omar Mateen qui avait été comptabilisé dans le bilan initial, a indiqué la police fédérale américaine. Le bilan communiqué lundi par le maire d’Orlando, Buddy Dyer Buddy Dyer, précise que le tueur avait fait 49 victimes et non 50 comme indiqué dans un premier temps. La majorité des victimes est constituée d’hommes âgés de 19 à 50 ans. 48 de ces 49 victimes ont été identifiése, à ajouté le maire . Côté blessés, sur les 53 recensés dimanche, 43 étaient toujours hospitalisés lundi dans les différents hôpitaux de la ville.
“Tueur calme”
“Quand la situation a semblé stabilisée et le suspect barricadé dans les toilettes, nos négociateurs lui ont parlé et il n’y a pas eu de tirs à ce moment-là”, a déclaré le chef de la police de Floride John Mina, décrivant un assaillant calme quand il parlait au téléphone avec les forces de l’ordre.
Identité de Mateen, agent de sécurité suivi par le FBI
Né à New York, de parents d’origine afghane, le tueur, Omar Mateen “était un homme en colère”, selon le témoignage d’un de ses anciens collègues de travail, vigile, comme lui. “Il était violent et grossier”. “Il tapait souvent sur les gens”, ajoute-t-il dans une interview à la télévision américaine. C’est d’ailleurs pour des propos violents, et pour s’être vanté d’être en lien avec une organisation terroriste qu’Omar Mateen sera interrogé par le FBI en 2012. Finalement, l’enquête n’apportera aucune preuve.
Pourtant en 2013, le FBI ouvre une deuxième enquête. Et les policiers trouvent un lien qu’ils qualifient de “minimal” entre Omar Mateen et le premier américain kamikaze mort en Syrie… lui aussi originaire de Floride. Malgré tout, Omar Mateen est autorisé à conserver son port d’armes et sa licence d’agent de sécurité.
Sa famille, elle, lui reconnaît bien des travers mais jure que son acte n’était en rien lié à la religion, y voyant plutôt des motifs homophobes. Evoquant un passé marqué par les violences conjugales, son ex-compagne ne l’avait, elle, jamais entendu soutenir le terrorisme.
Le groupe djihadiste État islamique (EI) avait aussitôt revendiqué lundi 13 juin 2016 la fusillade d’Orlando aux États-Unis, commise par “un soldat du califat” dans un bulletin de sa radio officielle. ” Dieu a permis au frère Omar Mateen, un des soldats du califat en Amérique, de mener une ghazwa (terme islamique pour désigner une attaque) durant laquelle il est parvenu à entrer dans une boîte de nuit des sodomites dans la ville d’Orlando et à tuer et blesser plus de 100 d’entre eux”, avait indiqué le bulletin d’Al-Bayan.
Orlando sujet de division entre de Trump et Clinton
La fisillade d’Orlando arrive en pleine campagne à la course vers la Maison Blanche. Elle est même devenue lundi le sujet central de la campagne présidentielle entre Trump et Clinton. Hilary Clinton et Donald Trump apportent déjà des réponses différentes aux maux pouvant expliquer la tuerie d’Orlando.
Le probable candidat républicain, Donald Trump affirme que s’il était élu à la Maison Blanche le 8 novembre, il suspendrait toute immigration issue de pays ayant “un passé démontré de terrorisme” contre l’Occident. Il justifie sa position par son souci de “protéger” le peuple américain. “Quand je serai élu, je suspendrai l’immigration issue de zones du monde qui ont un passé démontré de terrorisme contre les États-Unis, l’Europe ou nos alliés, jusqu’à ce que nous comprenions pleinement comment mettre fin à ces menaces”, a dit le milliardaire de 69 ans, cité par ouestfrance.fr.
Pour sa part, Hilary Clinton veut endiguer le fléau des armes à feu
Pour répondre aux menaces de ce type sur le sol américain mais également à l’étranger, Hillary Clinton a prôné une multiplication des efforts pour éradiquer la propagande djihadiste sur internet. Elle a également appelé à une intensification des frappes aériennes sur les fiefs des organisations islamistes et à une meilleure coordination avec les alliés de Washington au Proche et au Moyen-Orient.
Elle a explicitement cité l’Arabie saoudite, le Koweït et le Qatar, trois des alliés des États-Unis qui autorisent leurs ressortissants à financer des mosquées et des écoles coraniques susceptibles de former des djihadistes. Dans un discours à Cleveland, Hillary Clinton a également appelé à développer les techniques de renseignement. L’ancienne secrétaire d’État a par ailleurs proposé un renforcement du contrôle sur les ventes d’armes et renouvelé un appel en faveur de l’interdiction de telles ventes aux personnes faisant l’objet de surveillance pour des motifs terroristes.
Aliou BM Diallo