Face aux rejets de la commission électorale indépendante, du Code Electoral, de l’interprétation de certaines dispositions de la Constitution de novembre 2016 et du boycott des présidentielles du 31 octobre 2020, le président Ivoirien rappelle ses adversaires que tous ces textes incriminés ont été élaborés avec la participation de tous les acteurs politiques ivoiriens et de la société civile.
« Une élection présidentielle n’est jamais gagnée d’avance. Nous souhaitons gagner un coup K. O. Mais quand je vois que les uns ne veulent pas aller aux élections peut-être qu’ils vont me faciliter la tâche. Parce que fondamentalement, comme je l’ai dit nous avons une Constitution. On l’a fait ensemble. J’ai même mis un comité d’experts pour rédiger la constitution. J’ai rencontré tous les chefs de partis politiques, j’ai déjeuné avec la société civile, j’ai vu mes alliés. Ensuite pour le code électoral, ce fut la même chose. J’ai instruit le premier ministre d’alors, feu Amadou Gon Coulibaly d’entreprendre un dialogue politique avec tout le monde, avec les partis politiques, avec la société civile. Cela a duré six mois. Il y a eu des accords politiques. Le code électoral, on l’a élaboré ensemble. J’ai demandé au premier ministre d’alors d’entreprendre un dialogue politique. Au moment de la signature des documents, certains se sont rétractés. Alors qu’ils avaient donné leur accord, parce qu’ils avaient une stratégie. Mais ce qui est important, on parle de dialogue. Mais, on voit que certains se plaignent du parrainage. C’est à l’unanimité que les partis politiques traditionnels Rhdp, Pdci, Fpi et les autres ont demandé le parrainage pour éviter la multiplication des candidatures. C’est vrai, certains candidats se plaignent qu’ils n’ont pas été retenus. Mais nous, nous avons recueilli plus d’un million de parrainages. Alors si les gens vont mettre le nom de personnes qui ont déjà parrainé Alassane Ouattara. J’ai été le premier à déposer mon dossier. Quand certains voient leurs parrainages être annulés, il ne reste plus rien. Parce qu’ils viennent de mon parti. Où est ce qu’ils vont trouver des électeurs en dehors du Rhdp. Donc ce travail a été fait de manière rigoureuse.
C’est dommage que des gens mettent en doute la crédibilité de nos institutions. Alors que nous avons tous travaillé à mettre en place ces institutions. Que ce soit la constitution, la Cei, le code électoral. Et ce sont des propositions qui ont été envoyées ensuite à l’Assemblée nationale. Où certains partis comme le Pdci, le Fpi sont représentés. Quand on vote une loi, même si on n’est pas d’accord, on la respecte. Je ne comprends pas tout ça. Ils doivent avoir des arrières- pensées. On fait des lois, ça demande un dialogue politique. L’Assemblée nationale a adopté la constitution, la Cei, le code électoral. Tout cela est mis en œuvre par le conseil constitutionnel avant que je ne sois président. La Cei qui a été améliorée depuis que je suis là et maintenant, on dit qu’il y a problème » a déclaré Alassane Ouattara au cours de sa traditionnelle conférence de presse de fin de visite d’état, le samedi 26 septembre 2020 à Bouaflé, où il bouclait la visite des 31 régions du pays.
Philippe Kouhon avec Koné Nanourgo (envoyé spécial dans la Marahoué)