À Ottawa plusieurs chancelleries sont aux abois suite à une décision du gouvernement canadien de ne plus renouveler l’accréditation « des diplomates se trouvant sur le sol canadien depuis trop longtemps ».
Le Canada entend imposer ainsi un principal critère de la déontologie diplomatique qu’est la rotation du personnel.
Selon le journal canadien « L’actualité », ce sont les pays africains qui sont les plus touchés par cette procédure, notamment les ambassades du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Togo, de Madagascar et du Zimbabwe.
Certains diplomates de ces pays au Canada refusent de commenter la situation, tandis que quelques-uns gardant l’anonymat qualifient la décision canadienne « d’une ingérence »
À Madagascar comme au Burkina Faso, beaucoup souhaitent avoir d’amples précisions sur cette nouvelle donne, notamment sur le nombre d’années maximum accepté par le Canada.
Toutefois, bon nombre des citoyens Malgaches à Antananarivo se réjouissent d’une telle démarche, regrettant que « des diplomates et des gens travaillant dans nos ambassades à l’étranger restent pratiquement à vie à un poste donné, et cela quelque soit le régime ».
À Ottawa, un responsable de protocole de l’ambassade de Madagascar échappe à la justice canadienne depuis juin 2015, alors que la personne avait fait l’objet d’une conduite en état de d’ébriété.
D’après l’avocat Walid Hijazi, “les démarches devant le tribunal restent bloquées, puisque l’ambassade de Madagascar refuse de lever l’immunité diplomatique de l’accusé”
James RAMAROSAONA