Considéré comme l’un des favoris de la CAN 2021 de football, le Sénégal a confirmé son statut en se qualifiant pour la finale de l’épreuve. C’est un autre défi pour Sadio Mané et ses coéquipiers considérés comme la troisième génération dorée de l’histoire footballistique du Sénégal après celles des campagnes de 1986 et de 2000-2002 qui n’ont pas encore atteint leur objectif : le trophée continental.
Pour de nombreux observateurs, le trophée de la présente édition de la CAN devra revenir logiquement au Sénégal classé comme l’un des quatre favoris de la compétition et qui a le profil de soulever le trophée continental. La génération actuelle va-t-elle glaner la médaille d’or là où celles des années 80 et 2000 n’ont pu le faire ?
Génération 80 : un premier espoir déçu
Elle s’est fait connaître à la campagne de 1986 en Egypte qui était la troisième participation du pays Abdoul Diouf. Déjà, lors des éliminatoires, le Sénégal avait écarté le Togo au premier tour (1-0 puis 1-1) et le Zimbabwe au second (0-1 et 3-0). En terre égyptienne, tous les espoirs du peuple sénégalais reposaient sur une bande de jeunes talentueux et fougueux conduits par Jules Bocandé dit Jules François Bocandé Bertrand.
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Un grand nombre d’entre eux portaient à l’époque déjà les griffes du professionnalisme. Thierno Youm, Cheikh Seck, Pape Fall, Omar Guèye Sène et bien d’autres noms dont la seule évocation faisait trembler l’adversaire. Logé dans le groupe A en compagnie de l’Egypte, pays organisateur, de la Côte d’Ivoire et du Mozambique, les poulains de Pape Diop n’ont pu atteindre la demi-finale malgré les 4 points au compteur au même titre que les deux premiers.
Il a été devancé au classement par la Côte d’Ivoire pour la deuxième place qualificative pour le dernier carré. Cette élimination avait sonné comme un échec retentissant et a été mal vue au pays puisque les Lions avaient donné l’espoir en battant d’entrée l’Egypte (1-0) puis le Mozambique (2-0) avant de s’incliner face à la Côte d’Ivoire (0-1).
Génération 2000 : Un véritable gâchis
Une autre génération talentueuse, un autre gâchis. Seize ans plus tard, le Sénégal est considéré comme l‘un des favoris de la CAN 2002 au Mali après un bon parcours en 2000 où il n’était pas attendu. Les Lions avaient atteint à cette campagne, atteint le stade des quarts de finale, éliminés par les Super Eagles du Nigeria (1-2 après prolongations).
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Les talents ne faisaient pas défaut au groupe de Bruno Metsu. On notait Souleymane Camara, Moussa N’Diaye, Pape Bouba Diop, Henri Camara, Salif Diao, El Hadji Diouf, Kalilou Fadiga, Lamine Diatta, Tony Sylva, Ferdinand Coly, Omar Diao, Omar Daf, Aliou Cissé, Amdy Faye Amara Traoré, Pape Thiaw, Ppape Malick Diop…des joueurs bien connus dans le football européens puisqu’évoluant dans de grands clubs de ce continent.
Mais bien qu’étant arrivé en finale, le groupe perd la dernière bataille devant le Cameroun à l’épreuve des tirs au but (0-0 puis 2 tirs contre 3 pour l’adversaire). En matches de poule, le Sénégal avait battu l’Egypte et la Zambie par le même score (1-0) avant de couper la poire en deux avec la Tunisie (0-0). En quart de finale, il avait éliminé la RD Congo (2-0) et le Nigeria en demi-finale (2-1) après les prolongations.
Génération 2020 : Enfin le trophée continentale ?
Dans la Zone UFOA Ouest A comptant neuf pays, le Sénégal fait office de leader. Il est le seul pays à avoir joué deux finales (de suite surtout) et qui s’apprête à en livrer une autre ce dimanche 6 février 2022. Seul, le Mali a atteint ce stade au Cameroun il y a 50 ans mais n’a pas gagné comme son voisin. Cette année est-elle celle des Lions de la Teranga après le coup raté de 2019 en Egypte ? La question reste posée. Mais on peut le croire puisque les talents ne manquent pas.
La troupe de l’aventure égyptienne a été reconduite presque dans sa totalité sans compter l’intégration d’autres joueurs aux talents confirmés. Sadio Mané, Idrissa Guèye, Pape Abou Cissé, Edouard Mendy, Kalidou Coulibaly, Bouna Sarr, Cheikou Kouyaté, Pape Guèye, Bamba Dieng, Joseph Lopy, Pape Matar Sarr…sont là pour défendre les couleurs du pays. Un effectif très riche que souhaiteraient avoir de nombreux sélectionneurs du continent. Les Lions ont fière allure et l’ont démontré tout au long de ce tournoi.
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Comme un moteur diesel, Les Lions ont débuté difficilement pour arriver à ce niveau. Les Sénégalais rêvent gros et grand, estimant que le jour de gloire est arrivé. Ancien international en place depuis sept ans à la tête de l’encadrement technique des Lions, Aliou Cissé qui joue sa deuxième finale d’affilée a un grand défi à relever. Avec lui, Sadio Mané qui a atteint son apogée et ses camarades en quête d’un trophée continentale.
Adou Mel, envoyé spécial au Cameroun
