Le Zimbabwé n’est pas un foudre de guerre. À condition de refuser de le sous-estimer, l’on peut dire qu’il peut jouer plus que les arbitres entre les trois ténors du groupe que sont le Sénégal, la Tunisie et l’Algérie.
On retient de ce pays qu’il a pris part aux éditions de 2004 et 2006 respectivement en Tunisie et en Egypte. On retient également que ces deux participations ne valent pas de l’or puisque les Warriors (les guerriers) se sont arrêtés au stade du premier tour. Un bien pauvre palmarès qui fait dire que le Zimbabwe est le cendrillon de ce groupe B que vont tirer le Sénégal, l’Algérie et la Tunisie. Mais attention tout de même ! Son récent passé doit interpeller.
Le Zimbabwe a terminé en tête de son groupe lors des éliminatoires. Il a engrangé 11 points devançant de trois unités le Swaziland et la Guinée (8 points chacun) et le Malawi 5 points. Rien que pour cela, il mérite respect et considération. Il pourrait surprendre car il a les joueurs prêts pour les différentes batailles. Ce groupe modeste est celui du devoir. Des garçons conscients certes de leurs limites mais qui sont réceptifs au message de leur sélectionneur, Kalisto Pasuwa. Les Warriors seront conduits par leur attaquant vedette, Knowledge Musona de KV Oostende. C’est lui qui tire le groupe. Joueur de devoir et déterminé, il donne du rythme à ses coéquipiers et au jeu de l’équipe.
Avec lui, il faut citer les huit joueurs qui évoluent dans le championnat sud-africain et les sept du championnat local sans omettre ceux des autres clubs à travers l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Peter Ndlovu a marqué la sélection. C’est maintenant celle d’une nouvelle génération conduite par Knowledge. Un groupe qui est en quête de reconnaissance pour conduire leur pays à un niveau respectable. C’est à dire faire mieux qu’en 2004 et 2006. Un gros pari mais réalisable pourquoi pas ?
Adou Mel