Pour le Mondial 2022 qui s’ouvre dans quelques jours, il faudra compter avec le Cameroun, le pays le plus ” capé ” des cinq représentants africains logé dans le groupe G en compagnie du Brésil, de la Serbie et de la Suisse. Au Qatar, les Camerounais repartent pour la huitième fois à la conquête du monde après sept tentatives infructueuses dont une fois quart de finaliste en 1990. Que nous réserve les Lions Indomptables 32 ans après cette forte sensation vécue en Italie ?
–Toujours à la recherche du top 4
Le Cameroun est le premier pays africain à avoir atteint les quarts de finale. C’était en 1990 en terre italienne. Mais huit ans auparavant, pour sa première participation, il s’était arrêté au premier tour sans avoir été ridicule : 0-0 contre le Pérou et la Pologne et 1-1 face à l’Italie. Au but de Graziani (60ème), Mbida Arentès a répliqué (61ème) pour rétablir la parité. Depuis lors, les Lions Indomptables n’ont pas fait mieux. Ils ont été éliminés au premier tour en 1994, 1998, 2002, 2010 et 2014.
Cinq éditions considérées comme des échecs malgré le potentiel riche que cette nation a toujours pu avoir. Depuis lors, le pays de Roger Milla est à la recherche de son glorieux passé. Celui de 1990 qui l’a véritablement révélé au monde. Son absence a été fort ressenti en 2018 en Russie car pour de nombreux observateurs, le Cameroun est le deuxième baobab du football africain après l’Égypte et ne devrait pas rater ce rendez-vous de la FIFA.
Pourtant, ce ne sont pas des joueurs qui manquaient dans la tanière des Lions. Une succession de générations qui ont fait rêver l’Afrique mais qui ont du mal à convaincre le monde à tel point que chaque édition des Lions Indomptables s’avère être une sorte de symphonie inachevée. Samuel Eto’o Fils, Rigobert Song, Jacques Songo, Patrick Mboma…ont convaincu l’Afrique sportive de part leurs talents.
-Le regard tourné vers la nouvelle génération et Samuel Eto’o Fils
Le pays de Roger Milla doit une belle revanche à son peuple et partant à toute l’Afrique. Tout comme les quatre autres représentants du continent, il est aussi attendu au Qatar. Surtout qu’il n’a pas du tout convaincu lors les deux dernières grandes compétitions auxquelles il a pris part à savoir la CAN 2019 en Égypte où il a été sorti en 8ème de finale par son géant et rival voisin, le Nigeria. En 2022 chez lui, le Cameroun a terminé à la 3ème place avec à l’appui la médaille de bronze de consolation.
Ces deux ” échecs ” n’ont pas pour autant altéré l’ardeur et l’esprit de la gagne des Lions Indomptables. Puisqu’ils l’ont prouvé face aux Fennecs d’Algérie lors de la double confrontation qualificative pour le Mondial. Battus à l’aller (0-1) au Cameroun, Vincent Aboubakar et ses camarades ont inversé la tendance au match retour en coucir-cuitant leur adversaire au match retour dans le chaudron algérien (2-1). Depuis lors, l’équipe camerounaise rêve grand.
Cet exploit depuis lors, a quintuplé les forces des multiples champions d’Afrique. Aujourd’hui, Rigobert Song est conscient que les batailles au Qatar seront d’un autre registre. Ses choix techniques et tactiques et celui de ses hommes seront déterminants. Car en face, les adversaires sont de taille. A commencer par le septuple champion du monde, le Brésil de Neymar qu’il attaquera le 2 décembre 2022. Mais déjà, il devra faire face à la Suisse pour son premier match le 24 novembre 2022. Avant de croiser le fer avec la Serbie le 28 novembre 2022.
–Un groupe solide au moral de fer
Dans le groupe D, le Cameroun doit batailler dur pour s’offrir l’une des deux places qualificatives pour les 8èmes. C’est dire qu’il faut des joueurs au moral de fer. A ce niveau, seul Michael Ngadeu Ngadjui qui manquera à l’appel. Le solide défenseur a été, à la surprise générale, écarté du groupe. On parle d’incompréhensions entre le joueur de La Gantoise et le président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o Fils qui n’aurait pas apprécié les ” vérités ” qui lui ont dites par le joueur.
Pour le reste, c’est sans surprise. Rigobert Song a reconduit les cadres de l’équipe à l’instar du capitaine Vincent Aboubakar, du gardien André Onana et du Lyonnais Karl Toko Ekambi, celui là même qui a qualifié l’équipe dans les dernières secondes en terre algérienne lors des barrages. Franck Zambo Anguissa, Éric Maxim Choupo-Moting, Faï Collins, Nicolas Nkoulou, Charles Castello, Martin Hongla,Gaël Ondoua, Moumi Ngamaleu, Christian Bassogog…seront encore là pour le service.
Seulement, il faudra une forte dose d’entente entre les dirigeants, les joueurs et les autorités afin de permettre aux Lions de faire une campagne dans sans inquiétudes. Le Cameroun ayant habitué les sportifs africains à un spectacle peu honorable lors des grandes campagnes. Déjà pour cette campagne, on parle de dissensions entre le président de la FECAFOOT et les joueurs. Une petite incompréhension qui aura conduit la non-sélection de Michael Ngadeu Ngadjui. Cette campagne, est également celle de Samuel Eto’o en tant que patron du football camerounais. Lui, qui a fait la promesse de frapper un grand coup dans cette campagne.
Adou Mel