Afrikipresse-Ouagadougou. L’agence conseil en marketing et communication, Eth’ik, a réalisé en décembre 2014, une étude qui fait ressortir les attentes des Burkinabè, dans le Burkina post-insurrection. Les résultats ont été rendus publics mardi 31 mars 2015 à Ouagadougou.
Le vent de changement, qui souffle sur le Burkina Faso depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, s’accompagne de nombreuses attentes exprimées par les populations. Les résultats de l’étude menée par l’agence conseil en marketing et communication, Eth’ik, deux mois après le soulèvement (décembre 2014), témoignent de cette réalité. Cette enquête réalisée auprès d’un échantillon 605 personnes, dans la capitale burkinabè, livre des résultats forts évocateurs. Les majorités des sondés ont formulé de nombreuses attentes à même d’impulser un véritable changement au « Pays des hommes intègres ». Parmi ces attentes, on peut citer, un système de santé à portée de tous, la résolution des problèmes de logement, la fin de l’impunité, la fin des crimes économiques et de sang, et le respect des lois démocratiques. La justice, secteur clé de la démocratie, suscite aussi beaucoup d’intérêts chez les “enquêtés”. 66% d’entre eux plaident pour une justice fondée sur la vérité, tandis que 67,4 des sondés souhaitent que la justice soit appliquée à tous. Et en la matière, les individus touchés dans le cadre de l’enquête tiennent à ce que certains dossiers connaissent un aboutissement. C’est le cas avec l’affaire Thomas Sankara, l’ancien président assassiné en 1987 (76,5% de sondés) et celle de Norbert Zongo, du nom du journaliste d’investigation, tué en 1998 (83,6% de sondés). D’aucuns espèrent aussi voir l’ex-président Blaise Compaoré et son frère, François, traduits devant les tribunaux. Pour le directeur gérant de l’agence Eth’ik, Montan Guissou, cette étude vise à susciter le débat dans le contexte post-insurrectionnel au Burkina.