Ce matin plus que jamais, pourrait-on dire, les députés Burkina sont face à leur destin et surtout ils sont au carrefour de l’histoire où leur choix fera date (positivement ou négativement) dans l’histoire du Burkina Faso.
Malgré la fronde de la population qui se soulève presque dans tout le pays pour appeler au respect ‘’strict’’ de la constitution notamment en son article 37 qui consacre la limitation des mandats présidentiels à deux, le gouvernement burkinabé a décidé de donner libre cours aux parlementaires de trancher à travers un vote à l’Assemblée nationale.
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Une tout autre parade, dit-on, dans la capitale burkinabé, que le maître de Ouagadougou et son parti politique, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) semblent avoir trouvé pour se sortir d’affaire après avoir été opposés, pour la première fois, à une fin de non-recevoir de la part de l’opposition et de la rue lors de la proposition de la tenue d’un référendum sur le sujet.
Avec la remise en selle, ce jeudi, des députés burkinabè (logés depuis la veille dans un hôtel), à propos de la révision de la même constitution, la crise au Burkina Faso est entrée dans une phase décisive. La session qui était initialement prévue à 16h a été ramenée à 10h,ce qui traduit toute la tension qui monte de part et d’autre, par rapport à ce dossier.
Ce jeudi 30 octobre 2014 restera une date historique dans les annales du Burkina Faso, quoi que décideront les députés, face à leurs concitoyens et à la communauté internationale qui suit de très près ‘’le dossier burkinabé’’. A la tête du Burkina Faso depuis le coup d’État du 15 octobre 1987 qui a vu l’assassinat de son prédécesseur et ami Thomas Sankara, Blaise Compaoré a été élu Président de la république en 1991, suite à scrutin déjà contesté et boycotté par l’opposition.
Il a ensuite été réélu en 1998, en 2005 et en 2010…, soit 27 ans de règne. Il espère encore briguer un énième mandat ; ce que réfutent l’opposition et une bonne partie du peuple qui ont, depuis très tôt ce matin, le regard tourné vers l’hémicycle, à Ouagadougou
Claude. D