Le Congrès Panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) de Charles Blé Goudé a animé le vendredi 8 novembre 2019 une conférence de presse relativement aux poursuites engagées par la justice ivoirienne contre leur chef. Afrikipresse propose l’intégralité des propos liminaires du Dr Patrice Konan Saraka, Secrétaire Général du Cojep.
LES FAITS
Arrêté le 17 janvier 2013 au Ghana et détenu à la DST pendant 14 mois (du 18 Janvier 2013 au 22 Mars 2014), le pouvoir et la justice ivoirienne qui avaient toute la latitude de juger le Ministre Charles Blé Goudé ont volontairement renoncé malgré l’insistance des avocats à ce droit légitime, en le transférant à La Haye, le 22 Mars 2014.
Le Leader du Cojep qui ne se reproche rien s’est soumis à cette procédure. L’état ivoirien a maladroitement tenté d’être partie prenante à ce procès. Laquelle demande a été catégoriquement rejetée.
82 témoins au total se sont succédés.
À l’issue de la procédure la chambre a décidé d’acquitter purement et simplement Charles Blé Goudé qui, en homme libre se trouve actuellement en Hollande.
Dix (10 mois) après cet acquittement, à l’étonnement général la justice ivoirienne décide de le poursuivre pour des faits pour le moins curieux : ‘’crime contre des prisonniers de guerre’’
Après deux reports consécutifs, les accusations de crimes contre prisonniers de guerre se sont transformées subitement en ‘’viol, homicide volontaire et torture’’. Tout cela frise l’improvisation.
NOTRE ANALYSE
Nous constatons que la sous-traitance du dossier Charles Blé Goudé ayant échoué à la Cour Pénale International, le pouvoir ivoirien tente d’utiliser l’appareil judiciaire pour faire aboutir son propre agenda politique ; donnant ainsi l’impression de regretter ce transfèrement.
À la réalité, au vu de la variation des accusations en l’espace de trois semaines, le Cojep conclut légitimement que la justice ivoirienne ne sait pas pourquoi elle poursuit Charles Blé Goudé.
La vérité c’est que Charles Blé Goudé n’est pas poursuivi pour ce qu’il a fait mais pour ce qu’il est, pour ce qu’il représente, c’est-à-dire un leader charismatique, un adversaire politique redoutable.
Mesdames et messieurs les journalistes, le régime ivoirien s’acharne contre le Ministre Charles Blé Goudépour l’empêcher de participer pleinement à la vie politique en Côte d’Ivoire.
Les autorités ivoiriennes affichent ainsi clairement leur volonté d’écarter un adversaire politique qui vient d’être élu Président d’un parti politique bien structuré et en plein ascension, en l’occurrence le Cojep.
LA POSITION DU COJEP
Le Cojep dénonce ce harcèlement politique contre son Président ;
Le Cojep dénonce l’utilisation de la justice à des fins politiques ;
Le Cojep réitère sa volonté librement choisie d’aller à la Paix et à la réconciliation, une réconciliation qu’il veut sincère et inclusive.
Le Cojep réitère son soutien à son Président ;
Le Cojep félicite l’équipe de Défense et leur apporte son soutien dans sa position actuelle de ne point cautionner l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques
Le Cojep félicite ses militants et les démocrates ivoiriens pour leur soutien permanent au Ministre Charles Blé ;
Le Cojep appelle ses militants au calme, à la sérénité, leur demande de ne pas céder à la provocation et de rester mobilisés.
Je vous remercie
Philipp Kouhon
Le titre et le chapeau sont de la rédaction