Dans la nuit du lundi 2 novembre 2020, des tirs de gaz lacrymogène ont été entendus aux domiciles de certains responsables des partis politiques de l’opposition ivoirienne instigateurs du conseil national de transition, annoncé par Pascal Affi N’Guessan et dirigé par Henri Konan Bédié.
Selon des informations recueillies par Afrikipresse, ces tirs visaient à empêcher et disperser des attroupements projetés devant les résidences de ces acteurs politiques, en vue de constituer un bouclier humain. Outre cette raison sécuritaire, ces tirs étaient une action préventive et préliminaires de rétorsions et de représailles à l’encontre de l’annonce du Conseil national de transition.
« C’est un signal. Une manière de les avertir que nous n’allons pas laisser faire cette défiance , cette provocation, et leur montrer qu’ils n’ont la main sur aucune une institution, que leur histoire ne marchera pas, et qu’ils doivent se ressaisir , qu’ils doivent éviter d’aller plus loin dans la provocation », a confié une source à Afrikipresse.
Cette source a ajouté que le Président du Pdci a appelé un ambassadeur d’un pays occidental pour l’alerter et lui demander de plaider sa sécurité, et celle des autres leaders visés, auprès du gouvernement. Ce que cet ambassadeur a effectivement fait pour rassurer Henri Konan Bédié alors que l’action était déjà terminée.
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Avant ces informations reçues de bonne source par Afrikipresse, une autre source avait pourtant affirmé que les annonces de tirs étaient une fausse alerte, en rappelant des informations de la veille faisant déjà état d’une attaque de la résidence du ministre Mabri d’une part , et autre part appelant à une mobilisation devant la résidence de Bédié.
« Le but des publications parlant de résidences attaquées est de mobiliser les gens pour aller à la résidence de Bédié. C’est une opération de propagande pour relancer les casses et la violence cette fois-ci à Abidjan. Ils font des auto-attaques de leurs résidences pour tenter de soulever une partie des forces de sécurité qu’ils croient proches d’eux », avait soupçonné cette autre source.
Charles Kouassi