Les frères Diakité ont engagé la lutte contre le travail des enfants et ont offert une école au village de Gan.
Dans l’optique de lutter efficacement contre le travail des enfants dans les champs de cacao d’une part ; et permettre aux enfants des localités reculées d’avoir accès à l’éducation, les frères Fousséni Diakité et Alahassane Diakité, patrons de l’Union inter-régionale des coopératives de café-cacao de Côte d’Ivoire (U.INTER.CC-CI), ont offert une école primaire de six classe à Gan ; un village de la sous-préfecture de Zou, dans le département de Bangolo. L’inauguration a eu lieu, le samedi 29 octobre dernier. En présence des autorités administratives, de la chefferie traditionnelle et les populations bénéficiaires.
Cette école qui permettra à plus de 500 enfants d’apprendre dans des conditions décentes, est l’une des résolutions du Forum national du jeune cacaoculteur ; structure qui œuvre pour la promotion et la durabilité du cacao ivoirien, dont les donateurs de l’école en sont les promoteurs. Selon ces derniers, celle-ci, outre la construction d’établissements scolaires, vise à la création de centres de formation aux métiers du cacao. C’est pourquoi, le président du conseil d’administration de l’U.INTER.CC-CI, Alahassane Diakité a encouragé les paysans à scolariser leurs enfants.
«C’est l’occasion pour nous d’interpeller et d’encourager les parents à scolariser leurs enfants, car leur place se trouve dans ces classes et non au champ. Nous restons convaincus que cet établissement marquera le début d’un espoir de réussite pour nos enfants», a-t-il déclaré. Poursuivant, il a fait savoir que le choix de Gan se justifie par le fait que ce village, grande zone de production cacaoyère est dépourvu d’école.
«Gan est une zone de forte production de Cacao. Lui seul fait près de 70% de la production de cette sous-préfecture. Il était donc inconcevable pour nous que cette terre aussi fertile ne comporte une école en bonne et due forme. En effet, nous voulons être au cœur de la vision d’une président de la République qui est d’avoir une Côte d’Ivoire solidaire, qu’il s’agisse de faire de l’Ivoirien, quelles que soient son origine et sa condition sociale, un acteur de développement épanoui, qui contribue, par son travail, à la création de richesse et au développement de la Côte d’Ivoire. Nous nous sommes engagés à accompagner cette vision, à être des acteurs de développement. C’est par-dessus tout une manière de récompenser les durs labeurs des producteurs de ce village», a expliqué le Pca, Alahassane Diakité.
Il n’y avait pas plus heureux que les populations de Gan. Ceux-ci ont apprécié à sa juste valeur, le geste caritatif des frères Diakité. « La construction de cet établissement scolaire vient soulager de nombreux élèves, autrefois contraints, soit de parcourir au moins huit kilomètres pour accéder à l’école la plus proche, soit de se contenter de classes de fortune dans le village », a dit le chef du village de Gan, Djah Tiemoko Mathieu.
Pour qui, les frères Diakité, en dotant son village d’une école, « ferment les portes des prisons ». « Celui qui construit une école ferme les portes des prisons, car il lutte contre la délinquance Il y a beaucoup de campements qui entourent Gan. Tout le monde pourra bénéficier des bienfaits de cette école. Les frères Diakité par la construction de cette école , soutiennent ainsi le combat de la première dame Dominique Ouattara qui se bat pour mettre fin au travail des enfants », s’est-il réjoui.
Pour le sous-préfet de Zou, Gnazalé Franck Théodore, la nouvelle école incitera davantage les enfants au travail. En effet, a-t-il déploré, les mauvaises conditions dans lesqueles les enfants fréquentaient étaient un frein à leur apprentissage. Il a de ce fait pris l’engagement de donner des instructions, afin que ce joyau architectural soit entretenu.
Notons que toutes les salles de classes ont été entièrement équipées en tables-bancs
C. S