Sauf revirement de situation, la CAF auditionne ce jeudi 28 janvier 2021, les présidents Ahmed Yahya de la Mauritanie et Patrice Motsepe de l’Afrique du Sud, tous deux candidats à la présidence de la CAF pour compléments d’informations sur leurs dossiers. Des interrogations demeurent au sujet de ces auditions.
Convoqués pour des compléments d’informations au sujet de leurs dossiers de candidature pourtant jugées recevables, Ahmed Yahya et Patrice Motsepe vont donc passer un dernier test. Celui de subir des interrogations de la Commission de Gouvernance de la CAF avant d ‘être définitivement situés sur leur sort.
Seulement il y a problème. Alors que les sportifs attendent avec impatience la date ”fatidique” du 28 janvier 2021, la FIFA dans un courrier, mardi 27 janvier 2021, a fait connaître aux deux candidats ”en sursis” qu’ils sont éligibles au même titre que le Sénégalais Augustin Senghor et l’Ivoirien Jacques Anouma dont les candidatures avaient avaient été retenues par la CAF.
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En un mot, les quatre candidatures ont été retenues pour le scrutin du 12 mars 2021. Cette situation quelque peu surprenante renvoie à des interrogations. Les auditions de ce jeudi 28 janvier 2021 sont-elles nécessaires ? Que va décider la CAF ? Cette dernière va-t-elle s’aligner sur la décision de la FIFA l’organe supérieur ?
”On sait seulement que si la CAF donne une décision contraire à celle de la FIFA, les deux candidats ont la latitude de saisir le TAS”, indique un observateur sportif averti. Qui ajoute. ” Ce sera alors une autre bataille juridique à l’horizon entre la CAF et la FIFA pour la crédibilité de chaque institution ”.
Déjà la décision de la FIFA de rendre éligibles Patrice Motsepe et Ahmed Yahya a été ressentie par nombre d’observateurs sportifs du continent comme un véritable camouflet pour la Commission de Gouvernance de la CAF que dirige l’Ivoirien Michel Brizoua Bi. Ces derniers réclament d’ailleurs sa démission.
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Il y a quelques jours, Michel Brizoua Bi s’est exprimé à travers une déclaration pour contester la volonté de la CAF de transmettre tous les dossiers de candidature à la FIFA pour analyse. Mais depuis plus rien jusqu’à la récente décision de cette dernière. Le président de la Commission de Gouvernance va-t-il rendre le tablier s’il perd la face au sortir de cet imbroglio juridique ?
Pour l’heure, les regards sont tournés vers Le Caire, la capitale égyptienne où se trouve le siège de la CAF. Et les supputations vont également bon train. On peut le dire, la crédibilité de la Commission de Gouvernance de la CAF se joue dans ce dossier à rebondissements aux multiples inconnues.
Adou Mel