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    Aucun honneur militaire à Sangaré : ce qui fait trembler le camp Affi

    Aucun honneur militaire à Sangaré : ce qui fait trembler le camp Affi
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Quelques hommes en armes se mettent au garde à vous et voici que les partisans d’Affi N’Guessan concluent au deal entre la fronde au Fpi et le pouvoir d’Abidjan d’une part ; et d’autre à des honneurs militaires rendus à Sangaré Aboudrahame , qui est quand même un ex-ministre d’État et ex – Inspecteur .

    Aucun préfet n’a rendu es-qualité des honneurs à Sangaré au nom de l’État de Côte d’Ivoire .

    Dans la tradition républicaine ivoirienne , c’est seul au chef suprême des Armées – le Président de la République – , ou à ses émissaires dûment mandatés, ou encore à des chefs d’État étrangers que des honneurs militaires sont rendus.

    En dehors de cela , à l’intérieur du pays , seul le préfet ou son représentant peut engager l’autorité de l’État dans les circonstances évoquées par le camp Affi N’uessan , et non simplement des agents de police ou de gendarmerie , qui n’ont fait que de simples civilités républicaines en se mettant au garde à vous , comme ils le feraient devant tout supérieur hiérarchique militaire , ou tout citoyen investi actuellement ou anciennement d’une autorité.

    De plus , des policiers et gendarmes qui ne sont pas militaires ne peuvent rendre des honneurs militaires !

    Se mettre au garde-à-vous est différent de rendre des honneurs militaires à un responsable politique ou étatique.

    Cela dit au lieu de saluer la la liberté démocratique d’une tournée politique et l’attitude républicaines des forces de sécurité à travers le garde à vous , Affi et ses partisans s’en offusquent.

    De plus , s’agissant de la non-interdiction du meeting , Sangaré Aboudrahame malgré les apparences, et contrairement à la si longue lettre d’Affi Nguessan , n’a pas officiellement ni publiquement bravé la justice ivoirienne .

    Il n’a pas revendiqué expressément ni de façon publique la qualité de Président du Fpi. Il n’est donc pas sous le coup de la loi.

    C’est bien ce que tout le monde leur demandait : éviter la guerre des noms sans oublier , que le camp Affi lui-même avait songé à changer le nom du Fpi.

    [ Alors quel est le problème avec Affi ? ]

    La vérité n’est-elle pas liée au fait qu’Affi Nguessan ne sert plus au pouvoir, puisqu’il tient de plus en plus le même discours que les “Gbagbo ou Rien” , et est quelques fois même plus virulent ?

    Dans ces conditions ne vaut-il pas mieux pour le pouvoir de laisser se déployer ceux à qui Affi veut plaire avec ses attaques ?

    Il se trouve également que malgré le coup de pouce de la justice , le patron du Fpi légal n’a jamais pu neutraliser et réduire à l’état de vestige le camp Sangaré .

    Dans la perspective de 2020 les autorités ivoiriennes ne sont-elles pas en train de réviser leurs positions, estimant avoir suffisamment donné des coups de pouce à Affi ?

    Affaire à suivre ?

    Charles Kouassi

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