L’enquête concernant la découverte d’armes au domicile de Souleymane Kamaraté (SOUL TO SOUL), protocole du président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro, suit son cours. Afrikipresse a joint au téléphone les présidents de jeunesse de partis politique ivoirien. Ils donnent ici leur position quant à la suite des enquêtes.
Dah Sansan, président du RJR « Je ne suis pas trop d’accord avec cette phrase passe-partout « Les enquêtes n’aboutissent pas dans nos Etats ». »
« C’est une question de justice encore moins une question politique. La Côte d’Ivoire est un État de droit où chaque pouvoir a son travail. Je ne peux donc pas me prononcer. Concernant les enquêtes qui n’aboutiraient pas, il faut savoir que le procureur de la République est le seul qui peut engager une enquête. C’est lui qui jouit de l’opportunité des poursuites. Il sait à quel moment il faut l’arrêter. Lorsqu’on engage une poursuite, c’est le Procureur qui contrôle toute l’opération. S’il estime que les faits qui ont été portés à sa connaissance méritent des sanctions, alors il ne fait que les poursuivre et la sanction est prononcée.
Maintenant si on a porté plainte contre X et qu’après on se rend compte que ce sont des preuves fantaisistes qu’on a apportées, comment voulez-vous que le procureur poursuive les enquêtes pour mettre en prison quelqu’un qui n’a rien fait ? Je ne suis pas trop d’accord avec cette phrase passe-partout « Les enquêtes n’aboutissent pas dans nos Etats ». Qu’on arrête d’incriminer les États .
On a un Procureur de la République, que ce soit en France, aux États-Unis ou en Côte d’Ivoire. Lorsqu’un fait est constitué d’une infraction, c’est le Procureur de la République qui est saisi et qui diligente toute la procédure. Lorsque le procureur de la République estime que les éléments portés à sa connaissance ne constituent pas une infraction, il peut classer le dossier sans suite. S’il estime aussi que pour un dossier les faits sont tellement sensibles qu’il faut encore beaucoup de temps pour rechercher la vérité pour éviter de condamner quelqu‘un qui n’a rien fait. Il peut mettre 5 ans à la recherche des preuves.
Concernant ceux qui sont incarcérés avant d’être poursuivi ; Ayant quelques connaissances d’élément de droit, c’est le Procureur qui sait quel est l’individu qui peut être en liberté pendant la poursuite des enquêtes ou pas. Mais si tu es toujours en train de fuir. Pour des mesures de sécurité, le procureur est libre de bien te demander qu’on te garde pour la suite. C’est une question d’appréciation du Procureur. Qu’on laisse chaque entité faire son travail ».
Hilaire Gueby
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