L’ancien président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Ahmad Ahmad a annoncé avoir fait appel, mercredi 25 novembre 2020, de sa décision de suspension par la FIFA auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a appris afrikipresse.fr, dimanche 29 novembre 2020.
Ahmad Ahmad a annoncé que cette procédure d’appel a été faite par le truchement de ses conseils devant le TAS afin de contester fermement la condamnation prononcée par la Chambre de jugement de la Commission d’Éthique de la FIFA.
Une sanction de 5 ans d’interdiction d’exercer toute activité liée au football au niveau national et international ainsi qu’une amende de plus de 121 millions de FCFA ont été prononcées par cette chambre lundi 23 novembre 2020, à l’encontre de l’ancien président de la CAF et vice-président de la FIFA.
”Cette décision n’a pas été rendue de façon juste et impartiale au cours des mois d’enquête menée par la Chambre d’enquête de la Commission d’Éthique de la FIFA, dirigée par Mme Maria Claudia Rojas, contre la (CAF) et son président. De nombreux procédés surprenants ont été relevés ”, a estimé l’équipe de campagne du candidat Ahmad dans un courrier dont nous détenons une copie.
Et d’expliquer l’équipe : ”Ainsi, mandat a été donné par la FIFA au cabinet d’audit PwC pour investiguer l’administration du football africain alors même que ce cabinet oeuvrait jusque là pour la CAF et sous mandat de cette dernière, créant ainsi un conflit d’intérêt et un problème de manque évident d’impartialité ”.
Les arguments
Toujours pour les membres de cette équipe ” de plus, des rumeurs permanentes concernant une possible implication de la FIFA dans le travail de la Commission d’Éthique ont constamment résonné dans la presse européenne et africaine. Des fuites d’informations relatives à la procédure en cours, pourtant censée être strictement confidentielle et systématiquement défavorables au président Ahmad, ont été rendues publiques par voie de presse, empêchant, de fait, la tenue d’un travail d’enquête serein. Même l’audition du président Ahmad, auquel a été notamment refusé le droit de présenter une partie de ses témoins, lors d’une audience menée au pas de charge, ne s’est pas tenue selon les standards attendus et habituels. Il résulte de ces irrégularités que les faits ont été présentés de façon largement contestable et contestée par la Chambre d’enquête à la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA ”.
Enfin, cette équipe estime : ” Cette dernière s’est d’ailleurs empressée de rendre dans l’urgence une décision immédiatement exécutoire, sans communiquer les motifs de sa sentence, en dépit de sa gravité. La raison d’une telle précipitation pourrait être que cette condamnation empêcherait le président Ahmad d’être réélu à la présidence de la CAF lors des élections prévues en mars 2021 en dépit des nombreux soutiens déjà déclarés en sa faveur. Un appel sera donc fait devant le TAS afin de contester cette décision incompréhensible et choquante. Cet appel sera par ailleurs assorti d’une demande d’effet suspensif, afin de ne pas aggraver le préjudice subi par le président Ahmad et lui permettre de mener campagne en vue de sa réélection à la présidence de la CAF ” .
Adou Mel