Après 12 années d’attente, un club gabonais a décroché sa qualification pour les matches de groupes d’une coupe africaine de clubs. Cet exploit, le FC Mounana l’a réussi en terre ivoirienne en concédant un nul blanc (0-0) face à l’ASEC Mimosas de Côte d’Ivoire, le dimanche 16 avril 2017 en match retour des 8èmes de finale bis de la Coupe de la Confédération après une courte victoire 2-1 à l’aller sur. Hervé Patrick Opienga, le président du club a accepté de s’entretenir avec nous pour parler de cette qualification historique.
Quel est le sentiment qui vous anime après la qualification de votre équipe pour les matches de poules ?
C’est une grande satisfaction, une joie que l’on exprime à juste titre. Ce n’était pas facile que nous venions nous qualifier à Abidjan étant entendu que nous avons concédé un but à l’aller. Donc l’ASEC a tout donné mais les dieux du sport sont avec nous. Mes joueurs ont tout donné, ils n’ont rien lâché. Voilà la récompense est là. Et c’est cela le sport, il y a 90 pour cents de souffrance et 10 mn de délivrance.
Cela fait des années que les clubs gabonais n’ont plus atteint la phase de poules des compétitions de clubs après FC 105 de Libreville en 2005….Peut-on dire que le Gabon a vaincu le signe indien est ?
Effectivement cela plusieurs années de disette. Nous avons consenti tellement de sacrifice à la fois mental, physique, spirituel et financier , que cet après-midi il y a eu une justice. Il était juste que dieu nous récompense. Ce n’était pas usurpé. Le score reflète la physionomie du match aller. Aujourd’hui ça été au mental, à l’arrachée, dieu merci nous avons obtenu la qualification. Nous rendons hommage à l’ASEC qui a tout donné, mais qui n’a pas été récompensée de ses efforts.
Cette qualification soigne-t-il le moral des Gabonais qui ont connu une mésaventure à la CAN 2017 à domicile ?
Ecoutez si nous pouvons nous consoler de cela, c’est prenable et nous le mettons sous la dent. Maintenant, je pense que la CAN et les compétitions de clubs sont des compétitions différentes parce que la CAN concerne les nations alors qu’en clubs, nous sommes de la catégorie inférieure. Nous, nous sommes des recalés de la Ligue des Champions qui avons réussi à atteindre la phase de poules. Je pense que le peuple gabonais en avait tant besoin pour s’en enorgueillir et pouvoir rêver. C’est ce que Dieu a bien voulu nous gratifier ce dimanche 16 avril 2017.
Quel est votre objectif en phase de poules
Comme tout compétiteur, c’est de jouer notre va-tout et de laisser la réalité du football l’emporter.
Entretien réalisé par Adou Mel