Absent à New-York le 14 mai 2018, lors de la célébration des 15 ans de l’Intelligent d’Abidjan, le trésorier payeur de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Washington, Koffi Adrin Daniel, initiateur d’une plate-forme de paiement en ligne des droits de chancelleries, a reçu son diplôme pour la promotion de la liberté de la presse, le jeudi 17 mai à Washington, DC.
Adrin Koffi Daniel , a profité de l’occasion pour expliquer un projet dans lequel il est engagé depuis quelques années, en vue de sécuriser les ressources de l’État ivoirien.
« À mon arrivée ici, et partout ailleurs, l’argent du contribuable, que ce soit pour les paiements des timbres consulaires, les frais d’établissement des actes d’états civils ou autres droits, se faisait sur du cash. Entre le Trésor public et les usagers, il y avait un troisième homme fort qui pouvait disposer de l’argent public sans forcement rendre compte de façon honnête. Et on n’est pas surpris de voir que malgré des rentrées d’argent dans les caisses des chancelleries, l’État n’arrive pas toujours à solder ses créanciers et à payer les salaires correctement. Avec la Bank Of América, nous avons mis en place un système de paiement en ligne, pour réduire la fraude fiscale , mais aussi réduire le coût des déplacements des usagers. Car souvent pour payer 100 dollars de timbres, ou même 10 ou 15 dollars, des personnes viennent d’Atlanta ou de Boston, pour arriver à l’ambassade à Washington. Le coût du trajet, ajouté au coût de l’hébergement pour un service qui n’est pas toujours rapide, crée des préjudices à nos concitoyens. Avec le paiement en ligne, non seulement les usagers gagnent en temps et économisent, mais ce sont les caisses du Trésor depuis Abidjan qui sont fournies directement sans passer par les caisses des chancelleries », explique-t-il.
Une expérience que le ministère ivoirien des affaires étrangères et celui de l’économie et des finances comptent étendre bientôt à toutes les autres ambassades ivoiriennes du monde, selon une source diplomatique. D’autres ambassades africaines sont aussi intéressées par le projet , sur lequel Adrin Koffi travaille depuis trois ans avec un expert ivoirien, et d’autres partenaires américains.
Philippe Kouhon, envoyé spécial à Washington