Dans l’après-midi du jeudi 9 février 2017, les filles et fils de la région du Lôh Djiboua, regroupant les villes de Divo, Lakota et Guitry situées au nord-ouest d’Abidjan, se sont réunis pour discuter des dispositions pratiques à prendre en vue de réserver un accueil chaleureux au Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly qui se rendra dans leur localité le vendredi 17 février prochain pour procéder aux lancements des travaux de réhabilitation de la voie N’douci-à San-pedro passant par les villes de Divo, Lakota, Gagnoa et Soubré d’une part ; et d’autre de bitumage de la voie Divo-Côtière passant par Guitry.
« Nous devons laisser de côté tous les problèmes de personnes et nous mettre ensemble. C’est ce qu’il nous faut. Nous devons penser Lôh Djiboua avant de penser tribu ou ethnie » , a dit le doyen Koli Kanté.
Ce plaidoyer fait pendant les divers de la réunion technique , a mis la puce à l’oreille l’observateur le moins averti quant aux antagonismes qui existent entre les différents cadres de cette région.
Bien que l’on a pu voir dans la même salle le ministre des infrastructures économiques, par ailleurs maire de Divo, Amédé Kouakou, l’ex-ministre Zakpa Kobenan, le député Famoussa Coulibaly et d’autres élus et cadres de la région, il n’en demeure pas moins que ceux-ci sont dans une sorte de panier à crabes où chacun est prêt à “manger” l’autre.
Les manifestations qui sont survenues lors de l’annonce par la Commission électorale indépendante (CEI) de l’annulation le 1er janvier 2016 de l’élection au poste de député du Dr. Famoussa Coulibaly en sont une preuve éloquente.
Les manifestants s’étaient alors attaqués aux biens du maire devenu ministre depuis, Amédé Kouakou, l’accusant d’avoir manipulé les autorités électorales.
À la reprise de l’élection, un des candidats Aly Konaté s’est retiré parce qu’il y avait, selon lui, « trop de violences ». Divo, pour beaucoup d’observateurs, reste une terre où tout peut exploser à tout moment.
Cependant l’occasion du lancement des travaux de bitumage et de réhabilitation des voies, reste pour l’ex-ministre de la jeunesse et des sports, Roland Zakpa Kobenan qui est aussi le président du Conseil régional, « un jour nouveau qui se lève sur le Lôh Djiboua ». Car, pour lui, un bonheur n’arrivant pas seul, « c’est au moment où notre frère est ministre des infrastructures économiques que nos voies seront bitumées ». C’est pourquoi, lance-t-il « nous nous devons d’être derrière le docteur Amédé Kouakou».
Joignant l’acte à la parole, les chefs traditionnels bien présents à cette réunion ont tour à tour salué leur fils ministre. De même que chaque cadre venu à cette rencontre au cours de laquelle plusieurs commissions techniques ont été mises en place au sein d’un comité d’organisation dirigé par le président du Conseil régional, Zakpa Kobenan.
Chris Monékéla